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https://doi.org/10.11588/diglit.9057#0302
Appendice.-Kmov.
VI.
EDFOU.
Le deblaiement du Grand Temple d'Edfou est l'op6ration la plus con-
sid6rableque nous ayons faite en Egypte. II y a six ans, cemagnilique
6difice disparaissait encore tout entier (a 1'exception du pylone) sous
les habitations modernes qui en avaient peu a peu escalad6 les ter-
rasses. 11 est aujourd'hui rendu a nos 6tudes.
La publication des milliers dlnscriptions qui couvrent les murs du
Temple d'Edfou ne r6v61era aucun fait bien nouveau pour 1'histoire;
mais on peut s'attendre a y trouver les documentsles plus complets et
les plus importants sur la geographie de l'Egypte, et surtout sur sa
mythologie. Cest a tort que 1'etude des monuments d'6poque ptol6-
maique est regard6e par quelques-uns comme inutile. Geux qui cher-
chent la grande litt6rature, rivale des plus beaux textes bibliques, ne
la trouveront certes pas a Edfou ou a Denderah; c'est aux monuments
contemporains des Thoutm6s et des Ramses qu'il faudra la demander.
Mais les inscriptions du temps des Lagides ont cet avantage qu'a tra-
vers les jeux de mots, la recherche d'esprit, j'oserai meme dire les
calembours dont elles sont charg6es, on y rencontre une vari6t6 de
renseignements sur lesquels les temples d'6poque pharaonique restent
constamment muets. En un sens, Edfou est moins discret qu'Abydos et
que Karnak; le profane y a un plus libre acc6s. La porte du sanctuaire
est entr'ouverte, et TqjiI peut y p6n6trer. C'est Ia ce qui assure au d6-
blaiement du Grand Temple d'Edfou une moisson digne des efforts que
nous avons faits pour la cueillir.
Autant les monuments d'6poque pharaonique sont prodigues de
statues, d'ob61isques, de sphinx, de steles, autant, chose remarquable,
VI.
EDFOU.
Le deblaiement du Grand Temple d'Edfou est l'op6ration la plus con-
sid6rableque nous ayons faite en Egypte. II y a six ans, cemagnilique
6difice disparaissait encore tout entier (a 1'exception du pylone) sous
les habitations modernes qui en avaient peu a peu escalad6 les ter-
rasses. 11 est aujourd'hui rendu a nos 6tudes.
La publication des milliers dlnscriptions qui couvrent les murs du
Temple d'Edfou ne r6v61era aucun fait bien nouveau pour 1'histoire;
mais on peut s'attendre a y trouver les documentsles plus complets et
les plus importants sur la geographie de l'Egypte, et surtout sur sa
mythologie. Cest a tort que 1'etude des monuments d'6poque ptol6-
maique est regard6e par quelques-uns comme inutile. Geux qui cher-
chent la grande litt6rature, rivale des plus beaux textes bibliques, ne
la trouveront certes pas a Edfou ou a Denderah; c'est aux monuments
contemporains des Thoutm6s et des Ramses qu'il faudra la demander.
Mais les inscriptions du temps des Lagides ont cet avantage qu'a tra-
vers les jeux de mots, la recherche d'esprit, j'oserai meme dire les
calembours dont elles sont charg6es, on y rencontre une vari6t6 de
renseignements sur lesquels les temples d'6poque pharaonique restent
constamment muets. En un sens, Edfou est moins discret qu'Abydos et
que Karnak; le profane y a un plus libre acc6s. La porte du sanctuaire
est entr'ouverte, et TqjiI peut y p6n6trer. C'est Ia ce qui assure au d6-
blaiement du Grand Temple d'Edfou une moisson digne des efforts que
nous avons faits pour la cueillir.
Autant les monuments d'6poque pharaonique sont prodigues de
statues, d'ob61isques, de sphinx, de steles, autant, chose remarquable,