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Mariette, Auguste
Abydos: description des fouilles (Band 1): Ville antique. Temple de Séti — Paris, 1869

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https://doi.org/10.11588/diglit.3692#0005
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A B Y D 0 S

CHAPITRE PREMIER

VILLE ANTIQUE

1 • — Osiris était le dieu universel des Egyptiens, comme l'attestent à la fois les historiens grecs et les
renseignements fournis par les monuments. Dans chacun des quarante-deux nomes de l'Egypte ce dieu avait
un temple.

Mais parmi ces temples il en était deux où Osiris était plus particulièrement vénéré. C'étaient les temples
de Busiris au nord et d'Abydos au sud. Là se célébraient des cérémonies en rapport avec l'importance
que les Egyptiens accordaient dans leurs croyances au dieu du monde des âmes.

2. — Abydos se présente avec un caractère propre que n'offre aucune autre ville égyptienne. La ville empiète
sur la nécropole, la nécropole empiète sur la ville. Autre part, les cimetières sont relégués à l'extérieur des
villes, jusqu'à une distance qui est quelquefois de plusieurs kilomètres. Ici, vivants et morts, tous semblent
confondus. Quand on arrive pour la première fois à Abydos et qu'on aperçoit les montagnes de beau calcaire
blanc qui se dressent à l'occident, on se dit que, conformément aux habitudes presque invariables de l'ancienne
Egypte, c'est là que doivent être les tombes. 11 n'eu est pourtant rien. Tout contre remplacement choisi pour
la ville est une plaine de sable sans consistance et sans fond. Çà et là se rencontre un rocher siliceux, très-
compacte et difficile à travailler. C'est dans ce sol ingrat que la nécropole a été installée. Abydos, cité sainte
d'Osiris, devait seule autoriser cette anomalie.

3. — Abydos occupait, d'El-Kherbeh à Ilarabat-el-Madfouneh, une très-étroite langue de terre resserrée
entre le désert et le canal dont parle Strabon (voy. pi. 1). On trouve en effet des restes de maisons antiques
à peu près tout le long de la lisière des sables, depuis le village d'El-Kherbeh et la grande enceinte au nord
jusqu'au village d'IIaraba au sud. Rien ne fait supposer que la ville antique ait jamais franchi le canal dont
on voit encore les vestiges (pi. 1) et se soit étendue dans la plaine cultivée. Ainsi limitée, Abydos n'a jamais
pu être qu'une petite ville.
 
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