— ABYDOS. — '
Serons-nous renseignés sur les chambres où l'on prépare les offrandes, sur les fonctions et les m h us des
prêtres, sur le temple lui-même, ses revenus, ses propriétés? Ce qui fait le charme d'Edfou et de
Dendérah, c'est que tout ce qu'on y trouve est la mise en œuvre d'une idée qu'on a comprise des
l'entrée, et qu'oïl a la satisfaction de voir se développer de plus en plus claire à mesure qu'on pénètre
dans l'intelligence des textes dont les murailles de ces deux temples sont couvertes. Cette idée, la
trouverons-nous ici? Malheureusement non. Quand on étudie le temple de Séti 1", c'est précisément
l'idée à suivre qui manque : on y erre en quelque sorte de salle en salle sans se fixer à rien ; on
sortirait du temple aussi peu instruit qu'en y entrant si, chemin faisant, on ne trouvait à se rattraper
sur les accessoires.
On voit par ces explications ce qu'on peut attendre de la description qui va suivre. Quelques détails
exceptés, l'intérêt ne sera que celui qui peut s'attacher à une nomenclature ou à un catalogue dont les
parties ne se relient par aucun lien commun.
7. — La clarté et la rapidité étant, dans ces conditions, le but principal à atteindre, nous partagerons
notre travail en quatre paragraphes. Le premier comprendra des renseignements généraux sur le temple
et les opérations du déblaiement. La description de l'extérieur et de l'intérieur du monument occupera
le second et le troisième. Dans le quatrième, nous jeterons un coup d'œil d'ensemble sur les résultats
obtenus.
§ 1.
RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX.
8. — L'édifice le plus considérable d'Abydos (au moins dans l'état actuel des lieux) est le temple de
Séti 1". C'est de ce temple que Strabon a dit : « Au-dessus de Ptolémaïs est Abydos, où l'on voit
» le Memnonmm, palais admirablement bâti, tout en pierre, et de la même construction que nous
» avons remarquée dans le labyrinthe, excepté toutefois qu'on n'y voit point cette multitude de chambres (qui
» se trouvent dans ce dernier édifice). 11 renferme une source située profondément, où l'on descend par
» des galeries voûtées, formées de monolithes d'une grandeur et d'une construction extraordinaires. »
Et Strabon ajoute : « Un canal dérivé du grand fleuve conduit à Abydos: sur ses bords, il y a un
» bois d'acanthes égyptiennes, consacré à Apollon. Abydos parait avoir été autrefois une grande ville
» et la première après Thèbes; aujourd'hui ce n'est plus qu'une mince bourgade. »
9. — Il y a dix ans, le temple de Séti était enseveli et caché presque tout entier sous les sables.
Les sables avaient aussi glissé à l'intérieur par des effondrements qui s'étaient produits dans les toits, de
telle sorte que le plan de l'édifice n'était même pas reconnaissable. Tout au plus sur quelques murailles
qui surnageaient, avait-on pu copier les inscriptions qui sont reproduites dans le grand ouvrage de la
Commission prussienne (Denlm., 111, 138).
10. — Le programme du travail à faire pour remettre autant que possible le temple de Séti dans son
état primitif consistait : 1° à le débarrasser des déblais qui l'encombraient en transportant ces déblais assez
loin pour ne plus avoir à en craindre le retour ; 2° à isoler le temple extérieurement par une tranchée
en forme de fossé. Ce travail achevé, il est évident que rien ne devait échapper à notre attention de ce
que pouvait encore renfermer l'édifice, y compris le puits de Strabon.
Serons-nous renseignés sur les chambres où l'on prépare les offrandes, sur les fonctions et les m h us des
prêtres, sur le temple lui-même, ses revenus, ses propriétés? Ce qui fait le charme d'Edfou et de
Dendérah, c'est que tout ce qu'on y trouve est la mise en œuvre d'une idée qu'on a comprise des
l'entrée, et qu'oïl a la satisfaction de voir se développer de plus en plus claire à mesure qu'on pénètre
dans l'intelligence des textes dont les murailles de ces deux temples sont couvertes. Cette idée, la
trouverons-nous ici? Malheureusement non. Quand on étudie le temple de Séti 1", c'est précisément
l'idée à suivre qui manque : on y erre en quelque sorte de salle en salle sans se fixer à rien ; on
sortirait du temple aussi peu instruit qu'en y entrant si, chemin faisant, on ne trouvait à se rattraper
sur les accessoires.
On voit par ces explications ce qu'on peut attendre de la description qui va suivre. Quelques détails
exceptés, l'intérêt ne sera que celui qui peut s'attacher à une nomenclature ou à un catalogue dont les
parties ne se relient par aucun lien commun.
7. — La clarté et la rapidité étant, dans ces conditions, le but principal à atteindre, nous partagerons
notre travail en quatre paragraphes. Le premier comprendra des renseignements généraux sur le temple
et les opérations du déblaiement. La description de l'extérieur et de l'intérieur du monument occupera
le second et le troisième. Dans le quatrième, nous jeterons un coup d'œil d'ensemble sur les résultats
obtenus.
§ 1.
RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX.
8. — L'édifice le plus considérable d'Abydos (au moins dans l'état actuel des lieux) est le temple de
Séti 1". C'est de ce temple que Strabon a dit : « Au-dessus de Ptolémaïs est Abydos, où l'on voit
» le Memnonmm, palais admirablement bâti, tout en pierre, et de la même construction que nous
» avons remarquée dans le labyrinthe, excepté toutefois qu'on n'y voit point cette multitude de chambres (qui
» se trouvent dans ce dernier édifice). 11 renferme une source située profondément, où l'on descend par
» des galeries voûtées, formées de monolithes d'une grandeur et d'une construction extraordinaires. »
Et Strabon ajoute : « Un canal dérivé du grand fleuve conduit à Abydos: sur ses bords, il y a un
» bois d'acanthes égyptiennes, consacré à Apollon. Abydos parait avoir été autrefois une grande ville
» et la première après Thèbes; aujourd'hui ce n'est plus qu'une mince bourgade. »
9. — Il y a dix ans, le temple de Séti était enseveli et caché presque tout entier sous les sables.
Les sables avaient aussi glissé à l'intérieur par des effondrements qui s'étaient produits dans les toits, de
telle sorte que le plan de l'édifice n'était même pas reconnaissable. Tout au plus sur quelques murailles
qui surnageaient, avait-on pu copier les inscriptions qui sont reproduites dans le grand ouvrage de la
Commission prussienne (Denlm., 111, 138).
10. — Le programme du travail à faire pour remettre autant que possible le temple de Séti dans son
état primitif consistait : 1° à le débarrasser des déblais qui l'encombraient en transportant ces déblais assez
loin pour ne plus avoir à en craindre le retour ; 2° à isoler le temple extérieurement par une tranchée
en forme de fossé. Ce travail achevé, il est évident que rien ne devait échapper à notre attention de ce
que pouvait encore renfermer l'édifice, y compris le puits de Strabon.