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Mariette, Auguste; Maspero, Gaston [Hrsg.]
Monuments divers recueillis en Egypte et en Nubie (Texte) — Paris, 1872

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https://doi.org/10.11588/diglit.9062#0019
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MONUMENTS DIVERS

RECUEILLIS

EN ÉGYPTE ET EN NUBIE

Planches 1-13. — GEBEL-BARKAL.

Les cinq stèles dont le texte couvre ces planches ont été
découvertes en 1862 par un officier égyptien attaché au gouvernorat
du Soudan.

Obligé de s'arrêter quelques jours au Gebel-Barkal, il alla
visiter les ruines et remarqua, dans un endroit du temple qu'il n'a
pas malheureusement décrit avec assez d'exactitude pour qu'on
puisse le retrouver sur le plan, un certain nombre de stèles arron-
dies au sommet et chargées de cartouches royaux. Par un hasard
heureux, il portait un vif intérêt à l'histoire ancienne de son pays
et en savait assez pour reconnaître l'importance des documents que
la fortune lui jetait entre les mains. Il prit copie du plus long d'entre
eux et l'envoya sans tarder à Mariette. Mariette avait demandé à
Saïd-Pacha, l'année précédente, l'autorisation d'entreprendre des
fouilles au Soudan, mais l'éloignement des lieux l'avait jusqu'alors
empêché d'user des droits qui lui avaient été accordés : il en profita
cette fois pour prendre, au nom de l'État égyptien, possession des
monuments que les marchands d'antiquités, prévenus on ne sait
comment, convoitaient déjà. Des gardiens, placés dans les ruines,
en écartèrent tous les curieux, et, l'été qui suivit, le gouverneur de
Dongolah chargea les pierres sur un chaland et leur fit passer les
cataractes. L'opération était délicate : Mariette craignit un moment
que les dangers du voyage ne décourageassent les agents de l'admi-
nistration. Le transport, mené avec une lenteur désespérante,
s'acheva pourtant sans accident; à la fin de 1864, les cinq stèles
étaient enfin au Musée de Boulaq, d'où elles ne sont plus sorties.

La copie de l'officier indigène était très incorrecte; seul, un
philologue rompu aux difficultés du déchiffrement pouvait en tirer
bon parti. Mariette, après avoir annoncé la découverte à l'Académie
des Inscriptions et Belles-Lettres (Lettre de M. Aug. Mariette
à M. le vicomte de Rougé sur une stèle trouvée à Gebel-Barkal,
dans les Comptes rendus de l'Académie des Inscriptions et Belles-
Lettres, t. VII, p. 119-126, publiée in extenso dans la Revue Archéo-
logique, 1863, t. VII, p. 413-422; tirage à part, chez Didier,
11 p. in-8°), envoya les dessins à M. E. de Rougé, qui en tira
son admirable mémoire : Inscription historique du roi Pianchi-
Mériamoun, dans la Revue Archéologique, 1863, t. VIII, p. 94 sqq.;
tirage à part, chez Didier, in-8°, 35 p. et une planche.

Dès que les originaux furent arrivés au Caire, Mariette fit
dessiner les textes par Théodule Dévéria, et donna l'analyse
sommaire du contenu dans l'article intitulé : Quatre pages des
Archives officielles de l'Ethiopie (Revue Archéologique, 186o, t. XII,
p. 161 sqq.; tirage à part, chez Didier, in-8°, 19 p.), dont il

reproduisit les données principales dans les diverses éditions du
Catalogue du Musée de Boulaq (Notice des principaux Monuments
exposés dans les Galeries provisoires du Musée à"Antiquités égyptiennes
de S. A. le Vice-Roi à Boulaq, par Aug. Mariette-Bey, directeur du
service de conservation des Antiquités de l'Egypte, in-8°, 1re édit.,
Alexandrie, Mourès, 1864, p. 294-300; 5e édit., le Caire, Mourès,
1876, p. 268-280). Après avoir été exposés dans la cour du Musée,
dans le Magasin n° S, dans le Grand Vestibule, ils sont aujourd'hui
dans la Salle historique de l'Ouest (G. Maspero, Guide du Visiteur
au Musée de Boulaq, in-18, Boulaq, au Musée, 1883, p. 56-62,
66, 68-71).

Le texte, autographié par Dévéria, fut publié une première
fois, en 1867, dans les Fouilles exécutées en Égypte, en Nubie et au
Soudan, d'après les ordres de Son Altesse le Vice-Roi d'Égypte, par
Auguste Mariette-Bey, in-folio, Paris, Franck, 1867, t. I (texte),
p. 1-2; t. II (planches), pl. 1-14. Cet ouvrage ayant été retiré
du commerce quelques jours après y avoir été placé, et l'édition
entière mise au pilon, à l'exception d'une dizaine d'exemplaires
vendus dans l'intervalle, les dessins de Dévéria furent reproduits
par le procédé Dujardin et insérés dans les premières livraisons
des Monuments divers.

Pl. 1-6. Stèle de Piônkhi-Miamoun. Granit rose. —
IL, 1m 80 ; larg.,1m84; épais., 0m 43.— Le monument est trop
connu pour qu'il soit nécessaire d'en donner l'analyse. Je me
bornerai à quelques indications bibliographiques sur les diverses
publications dont il a été l'objet. Le mémoire de M. E. de Bougé,
cité plus haut, a été le point de départ de toutes les recherches.
M. de Rougé, en possession d'un texte correct, le traduisit et le
commenta au Collège de France, de 1868 à 1870, mais sa traduc-
tion ne fut publiée que plusieurs années plus tard, par son fils
J. de Rongé (Chrestomathie Egyptienne, par M. le vicomte de Rougé;
IVfascicule : La stèle du roi. éthiopien Piankhi-Meriamen, in-8°,
Paris, Vieweg, 1876, 11-103 p.).

Dès que le texte fut à la disposition des savants, plusieurs
traductions parurent coup sur coup :

Lauth, Die Pianchi-Stele, dans les Sitzungsberichle der K. B.
Akademie der Wissenschaften (Silzung der philos-philol. Classe vom
SJanuar 1800), 1869, p. 13-49 (mit einer Tafel);

Lauth, Die Pianchi-Stele, dans les Abhandhmgen d. k. bayer.
Akademie der Wissenschaften, I Cl. XII Bd. I. Abth.; tirage à part,
in-4°, Mùnchen, 1878, G. Franz, 74 p. et 1 planche;

F.-C. Cook, The Inscription of Pianchi-Meramon, King of
Egypt, in the Eighth Cenlury, B. C, Translated by F.-C. Cook,
M. A., Canon of Exeter, in-8°, Londres, Murray, 1873, 40 p. —
 
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