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Marr, Nikolaj Jakovlevič; Smirnov, Jakov I.
Les Vichaps — Memoires de l'Académie de l'histoire de la culture matérielle, Band 1: Leningrad: Fedorov, 1931

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https://doi.org/10.11588/diglit.49982#0016
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12

N. MARR

sur des principes abstraits — elle affermit ces faits linguistiques
par des recherches de nouveaux liens de la base et de sa super-
structure, le langage; elle étudie toujours les voies par lesquels ces
liens se formaient et leur technique des plus compliquées. II en
découle la nécessité de tenir compte de l’histoire de la culture
matérielle et de lui reconnaître le droit à la place principale dans
toute étude linguistique (de fait cette place est accordée à l’his-
toire de la culture matérielle par la théorie japhétique). II s’ensuit
de même que la théorie japhétique pénètre d’autres phénomènes
de la superstructure, en premier lieu la mentalité.
Cela ne veut pourtant pas dire que la théorie japhétique empiète
sur toutes les sciences n’ayant de connaissances nécessaires en
aucune d’elles, ou bien que la théorie japhétique possède le don
de prévoir toute découverte à venir un siècle à l’avance, comme
on le lit dans notre citation de Ferrari. Au contraire, notre point
de départ a été et reste toujours une connaissance concise, une
compréhension incontestable et concrète des phénomènes dans
leur muabilité dans le domaine de notre compétence. Comme
nous opérons avant tout avec des faits du langage, reproduisant
la dialectique de la vie sociale, la nouvelle science linguistique,
la dialectique du langage, bien indépendamment de nos préten-
tions et des protestations de ceux qui nous contestent — à mesure
de son développement ébranle de plus en plus la disposition
d’esprit figée, enracinée dans tous les milieux en ce qui concerne
l’étude de l’histoire de la culture matérielle et du langage. La
pénétration de notre nouvelle science dans les milieux académiques
qui devraient, dirait-on, s’y intéresser, procède avec une lenteur
désespérante et bute à toute sorte d’obstacles. Je ne parle même pas
de la manière d’être des savants étrangers. Un seul fait caractéri-
stique: ce n’est qu’en 1929 que l’Occident fut informé de notre
article „Bor Sa[3dùoç y apivmH** = „Le dieu SapdÇioç chez
les Arméniens'* ’), ouvrage que nous considérons comme su-

*) Paru en 1911 dans le Bulletin de l’Académie des Sciences, pp. 759 — 774.
 
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