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Marr, Nikolaj Jakovlevič; Smirnov, Jakov I.
Les Vichaps — Memoires de l'Académie de l'histoire de la culture matérielle, Band 1: Leningrad: Fedorov, 1931

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https://doi.org/10.11588/diglit.49982#0079
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LES VICHAPS

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les khadges retiennent Artavazd prisonnier, nous montre que le
peuple arménien tiendrait plutôt la partie de ses vichaps que celle
d’Artavazd.
De même la lutte victorieuse de l’iranien Vahagn contre les
vichaps serait le symbole de la lutte des nouvelles croyances ira-
niennes, favorisées dans les hautes classes de l’Arménie, contre
les anciennes croyances pré-iraniennes conservées par le bas-peuple.
Cette supposition que les vichaps appartiennent au fond pri-
mitif de la religion arménienne est confirmée par le fait que le
peuple a conservé leur nom jusqu’à nos jours, tandis que les
divinités iraniennes et autres, apport des temps plus récents,
ne se sont conservées que dans la littérature.
D’après ce qui précède, les poissons sculptés en pierre que
nous avons vus sur les hauteurs des monts Guéghame, peuvent
être rapportés non seulement au temps qui a précédé l’établis-
sement du christianisme en Arménie, mais même à l’époque an-
térieure à l’iranisation des hautes classes de T Arménie. Il ne
serait pas impossible qu’ils eussent apparu à cette époque reculée
que nous désignons du nom de l’époque de Van, ou même aux
temps plus éloignés encore, précédant l’époque des Parthes. Il serait
impossible, pour moi du moins, de donner l’explication mytholo-
gique de monuments remontant à des époques si ténébreuses.
Je ne puis, à mon grand regret, indiquer des analogies plus
ou moins approchantes parmi les monuments d’autres pays.
N. Marr dit avoir trouvé une mention des fragments de sculpture
découverts, si je ne me trompe, à Babylone, dans lesquels Haupt
(dans son article sur le cachalot assyrien) supposait voir des images
de ces animaux du genre de la baleine contre lesquels chassaient
les rois assyriens. Il me semble que ces fragments n’ont pas encore
été publiés. Il est possible qu’il y ait encore d’autres analogies.
Ainsi Hans Schmidt démontre d’une manière très acceptable

Dans ses Recherches sur les trouvailles de l’année 1907, pp. 78 — 87.
 
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