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Marr, Nikolaj Jakovlevič; Smirnov, Jakov I.
Les Vichaps — Memoires de l'Académie de l'histoire de la culture matérielle, Band 1: Leningrad: Fedorov, 1931

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https://doi.org/10.11588/diglit.49982#0081
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LES VICHAPS

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les qualités de ces truites, fait le récit suivant. Une des femmes
de Chosroès pleurait au bord de la rivière Phison, elle fut con-
solée par un poisson, nommé Ajdahak, qui lui apporta une perle
d’une telle valeur, que cette perle, „don des dieux", devint le plus
bel ornement de la couronne royale et la femme qui l’avait ap-
portée au roi, devint la première de ses épouses. „Le roi ordonna,
comme écrit Grégoire, de remercier les dieux, en leur offrant de
riches dons. Quant à l’image du poisson nommé Ajdahak le roi
ordonna de la dessiner sur des idoles (probablement de faire une
idole à son image) et de les exposer sur le bord de la rivière
Phison pour faire des offrandes à l’endroit même où le poisson
était apparu" („eine Abbildung jedoch des Ajdahak genannten Fi-
sches (h[l?]iess er) auf die Gôtzenbilder zeichnen und am
Ufer des Flusses Phison an derselben Stelle (wo der Fisch er-
schienen war) aufstellen um Opfer darzubringen").
Dans une séance de la Commission orientale de la Société
Archéologique de Moscou, le prof. V. F. Miller à l’occasion de
la publication de ce fragment crut y voir «comme un écho du
conte chaldéo-iranien sur le dieu-poisson, conte qui est surtout
répandu en Mésopotamie, où le savant prince arménien Grégoire le
Magister a passé de longues années" *). Maintenant quand les
poissons en pierre «ajdahaks" ont été trouvés dans le voisinage
immédiat du monastère bâti par Grégoire le Magister sur le bord
de la rivière Azat, il est à peine nécessaire de chercher dans le
récit des éléments anciens mésopotamiens.
Sans doute, le récit même de la pierre précieuse, crachée par le
poisson, peut être comparé à celui du livre de Tobie, mais plutôt aux
contes arméniens et géorgiens sur les dragons-vichaps, laissant
tomber de leur gueule une pierre précieuse apportant le bonheur.
Une question de très grande importance c’est de savoir où la
lettre de Grégoire le Magister a été écrite? La lettre ne contient

’) 4peBH0CTH BoCTOHHbie = Antiquités orientales, t. II, fasc. 2, compte-rendu, p. 134.
 
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