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https://doi.org/10.11588/diglit.61198#0149
Il6 NAPLES L’ÉCLATANTE
Pompei. Le théâtre.
savons tout de leurs logis, tout au moins de leurs rez-de-chaussée ; les maisons
avaient deux ou trois étages, plutôt deux : le poids des décombres les a encore
moins détruits que la maladresse des premières fouilles, pratiquées de haut en
bas et non par dégagements horizontaux ou obliques. Impression bizarre que
celle de se promener sur le pavé intact d’une ville où rien ne dépasse la tête du
visiteur, et qui a pourtant ses rues, ses carrefours, ses édifices, et où l’on voit
encore très bien les traces successives des styles et des matériaux employés
avant le fléau, depuis le vieux style osque jusqu’à la méthode romaine : car
les reconstructeurs, de 63 à 79, ont utilisé la plupart des anciens murs et
refait à peu près ce qui venait d’être bouleversé par le tremblement de terre.
Ils ont aussi — et c’est cela surtout qui nous importe — remplacé les
peintures, les sculptures et les bibelots d’art par des œuvres à la mode de
l’époque. Il y en avait énormément, comme dans nos villas de bourgeois aisés :
imaginons ce qu’on retrouverait après un cataclysme analogue à Saint-Germain,
à Chantilly, à Deauville, à Dinar d ou à Cannes. Les rescapés, revenus sur les
lieux, emportèrent ce qui pouvait être accessible dans l’immense décombre.
Pompei. Le théâtre.
savons tout de leurs logis, tout au moins de leurs rez-de-chaussée ; les maisons
avaient deux ou trois étages, plutôt deux : le poids des décombres les a encore
moins détruits que la maladresse des premières fouilles, pratiquées de haut en
bas et non par dégagements horizontaux ou obliques. Impression bizarre que
celle de se promener sur le pavé intact d’une ville où rien ne dépasse la tête du
visiteur, et qui a pourtant ses rues, ses carrefours, ses édifices, et où l’on voit
encore très bien les traces successives des styles et des matériaux employés
avant le fléau, depuis le vieux style osque jusqu’à la méthode romaine : car
les reconstructeurs, de 63 à 79, ont utilisé la plupart des anciens murs et
refait à peu près ce qui venait d’être bouleversé par le tremblement de terre.
Ils ont aussi — et c’est cela surtout qui nous importe — remplacé les
peintures, les sculptures et les bibelots d’art par des œuvres à la mode de
l’époque. Il y en avait énormément, comme dans nos villas de bourgeois aisés :
imaginons ce qu’on retrouverait après un cataclysme analogue à Saint-Germain,
à Chantilly, à Deauville, à Dinar d ou à Cannes. Les rescapés, revenus sur les
lieux, emportèrent ce qui pouvait être accessible dans l’immense décombre.