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Mauclair, Camille; Vignal, Pierre [Ill.]
Naples l'éclatante: Capri, Amalfi, Sorrente, Paestum, Pompei, Herculanum — Grenoble: Éditions B. Arthaud Succ.r de J. Rey, 1928

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https://doi.org/10.11588/diglit.61198#0151

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n8

NAPLES L’ÉCLATANTE

le dispositif du Forum triangulaire, dont les lignes, ayant tiré parti du terrain
avec un art extrême, répondent si bien à celles de l’horizon. Nous ne trouverons
rien de plus pur à Paestum. Par contre, une construction comme le tepidarium
des Thermes, avec ses murs énormes, ses stucs, ses brasiers et ses bancs de
bronze, donne bien l’idée du goût orgueilleux du Romain riche — on serait
presque tenté de murmurer : « nouveau riche ». Et les maisons les plus opu-
lentes sont plus grandes que l’adorable temple d’Isis, car le génie grec a besoin
de moins de place pour loger parfaitement une déesse qu’un Romain cossu
pour loger ses commodités. Un des attraits les plus singuliers de Pompei, pour
quiconque est enclin à la rêverie évocatoire, c’est ce conflit muet entre la Grèce
et Rome, c’est le fait de saisir fugitivement cette influence intellectuelle de
l’hellénisme sur certains délicats de l’Empire, comprenant que le faste de la
bâtisse n’est pas tout.
Pompei nous montre le détail de la vie quotidienne. Peut-être a-t-on
poussé trop loin le zèle de la reconstitution. On a donné aux rues, aux demeures


Maison de Lucrèce Frontone. Le mariage de Vénus.
 
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