LE VÉSUVE ET POMPEI
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même un large bassin recevait l’eau pluviale, tandis que la piscine du peris-
tylium servait aux bains très fréquents, délices de ce pays chaleureux. On
comprend par contre pourquoi, comme dans les logis orientaux, les murs
extérieurs offraient le moins possible de prise à l’air torride et au bruit de la
rue par la rareté et l’étroitesse de leurs ouvertures. Le Romain pouvait vivre
chez lui très agréablement sans sortir, il aimait son intérieur clos, égayé de
peintures et de bouquets, où il trouvait fraîcheur et silence. Il y pouvait aisé-
ment oublier l’existence du dehors. Et cette existence, les ruelles de Napoli
peuvent encore très bien nous en donner l’idée. Les voies pompéiennes sont
très étroites, les magasins n’étaient que des échoppes ouvrant sur des recoins
ombreux comme les « bassi » napolitains et les souks arabes. Tout le monde
vivait dans la rue, les petits métiers s’y exerçaient à même le pavé, il y avait
les mêmes scènes familières et parfois triviales, les mêmes querelles vite ter-
minées par des rires. Imaginons la foule napolitaine dans la rue pompéienne,
l’idée de la mort, l’idée du temps s’aboliront. Mais replaçons dans les intérieurs
élégants de Pompei la multitude des bibelots et des objets usuels que nous
Maison de Cornelio Rufo.
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même un large bassin recevait l’eau pluviale, tandis que la piscine du peris-
tylium servait aux bains très fréquents, délices de ce pays chaleureux. On
comprend par contre pourquoi, comme dans les logis orientaux, les murs
extérieurs offraient le moins possible de prise à l’air torride et au bruit de la
rue par la rareté et l’étroitesse de leurs ouvertures. Le Romain pouvait vivre
chez lui très agréablement sans sortir, il aimait son intérieur clos, égayé de
peintures et de bouquets, où il trouvait fraîcheur et silence. Il y pouvait aisé-
ment oublier l’existence du dehors. Et cette existence, les ruelles de Napoli
peuvent encore très bien nous en donner l’idée. Les voies pompéiennes sont
très étroites, les magasins n’étaient que des échoppes ouvrant sur des recoins
ombreux comme les « bassi » napolitains et les souks arabes. Tout le monde
vivait dans la rue, les petits métiers s’y exerçaient à même le pavé, il y avait
les mêmes scènes familières et parfois triviales, les mêmes querelles vite ter-
minées par des rires. Imaginons la foule napolitaine dans la rue pompéienne,
l’idée de la mort, l’idée du temps s’aboliront. Mais replaçons dans les intérieurs
élégants de Pompei la multitude des bibelots et des objets usuels que nous
Maison de Cornelio Rufo.