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Mauduit, Antoine François
Découvertes dans la Troade (Band 1): Dissertations sur les monuments de la plaine de Troie et la position de cette ville, monuments signalés à l'attention des archéologues et des amis de l'antiquité au pas des Thermophyles, éclaircissements sur la marche des Xercès dans la Troade — Paris, London, 1840

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https://doi.org/10.11588/diglit.9436#0147
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( i35 )

je suis peu porté à admettre comme très-réel chacun des
détails de ces longs combats décrits dans l'Iliade, à plus forte
raison tous ceux qui remplissent outre mesure cette troisième
journée ; loin de là, je suis très-disposé à croire qu'en cette
circonstance, le poète, maîtrisé par une seule pensée , celle
d'exprimer l'acharnement des combattants, a perdu de vue
la distance qui séparait les vaisseaux et la ville ; toutefois
ce ne serait certainement pas moi qui lui ferais un reproche
d'avoir en cela outre-passé la vraisemblance, et je pense qu'on
a grand tort de tirer de ce qu'il dit à ce sujet, la conséquence
que Troie n'a pu occuper cette belle position qui domine
les sources de Bounar-Bachi ; non , car, par la raison que j'ai
dite, je ne regarde point cette objection comme sérieuse,
comme plus sérieuse que celle qui a trait à la course d'Achille
répétée trois fois autour des murs de Troie; mais enfin,
puisqu'on présente cette objection, et qu'on paraît y tenir,
je veux aussi l'examiner.

Elle pourrait avoir quelque valeur, cette objection, si,
après avoir prouvé qu'en effet les Grecs et les Troyens se
repoussèrent successivement trois fois dans un jour des vais-
seaux à la ville, et de la ville aux vaisseaux, on pouvait
encore démontrer que la plaine a dû avoir, au temps d'Ho-
mère, très à peu près la profondeur qu'on lui voit de
nos jours. Or, ce que j'ai rapporté, page i3i, donne les
plus fortes raisons de croire le contraire. Je ne serais pas
en mesure de prouver mon assertion, qu'on ne pourrait,
pour cela , nier que les localités aient pu être telles que
je le pense; car si nous savons, à n'en pouvoir douter, que
certaines villes de notre continent qui sont maintenant à
plus d'une lieue de la mer ont été des villes maritimes,
 
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