Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Mauduit, Antoine François
Découvertes dans la Troade (Band 1): Dissertations sur les monuments de la plaine de Troie et la position de cette ville, monuments signalés à l'attention des archéologues et des amis de l'antiquité au pas des Thermophyles, éclaircissements sur la marche des Xercès dans la Troade — Paris, London, 1840

DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.9436#0193
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
( i8i )

récent, et caractérisant l'époque dans laquelle il vivait? cette
intention me paraît complètement exprimée par ces expres-
sions : si j'étais mort auparavant, ou si ma naissance eût été
retardée. Quoi qu'il en soit, si je ne puis affirmer positivement
que dans la période homérique on n'a point fait usage du
fer, même pour certaines armes et pour quelques instruments,
comme, par exemple, pour des pointes de lances ou de flèches
et pour des haches, ainsi que le passage du livre IX de l'O-
dyssée paraît l'indiquer, je suis toujours des plus disposés
à croire que les objets dont il est question dans ce passage,
étaient de bronze, et je ne suis que médiocrement arrêté par
cette circonstance qu'Homère nous représente un ouvrier
occupé à tremper le métal, absolument comme nous voyons
tremper le fer; car quoique le procédé de la trempe pour
le cuivre ou le bronze soit inconnu de nos praticiens (i), il
paraît cependant qu'il était réellement en-usage dans l'anti-

(i) Nos praticiens ne pensent pas que les anciens aient trempé le cuivre
ou le bronze; mais ils croient qu'ils faisaient subir au métal une ope-
ration qu'ils appellent écrouissage, laquelle consiste à battre le métal à
froid. Ce procédé a pour effet de procurer à la matière une plus grande
dureté, en donnant aux molécules dont elle se compose, une plus forte
adbérence. Je présume que les épées homériques étaient en kalkos, ainsi
battu a froid, et que pour ce qui est du sidèros dont on se servait pour les
pointes de lances et de flèches, pour les haches et les doloires, c'était le
même métal trempé. La différence du kalkos au sideros serait donc a peu
près celle du fer a l'acier.

Je me sers à dessein de cette expression pointes de lances et pointes de
fïèches, parce que je crois qu'avant qu'on ait fait usage du fer ou de l'acier
pour cette espèce d'armes, elles n'étaient pourvues que de pointes comme
le sont encore les lances des Kosaks et les flèches des Kalmouks.
 
Annotationen