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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Mémoires présentés à l'Institut Egyptien — 8.1915

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Fourtau, René: Contribution à l'étude des dépôts nilotiques
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https://doi.org/10.11588/diglit.11321#0078
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— 58 —

opérateur et leur interprétation est souvent malaisée, fl n'est cependant pas
possible de négliger ces documents qui contribuent toujours un peu à aug-
menter la connaissance encore très imparfaite que nous avons du sous-sol de
la vallée du Nil.

Depuis la fin de l'année 1898, époque où j'essayai de résumer les connais-
sances acquises alors sur les dépôts niloliques, il a été exécuté, en Egypte,
une quantité assez considérable de forages, soit pour utiliser la nappe souter-
raine ascendante dans le but d'irriguer des terres peu fournies d'eau du Nil,
soit pour essayer d'alimenter les villes, soit enfin pour établir les projets de
fondation de grands ouvrages d'art. Nous avons donc, bien que la plupart de
ces travaux n'aient pu être suivis d'une manière scientifique, un ensemble
de documents qui, s'ils n'éclairent pas tous d'un jour très nouveau l'histoire
de la formation de la vallée et du Delta du Nil, nous apportent cependant
certains faits qui nrobligenl à modifier en grande partie mes premières
conclusions.

Ces conclusions, qui ne faisaient que confirmer les données des premiers
forages opérés en 1880-1 88a par le corps des Royal Engineers, m'avaient
amené à estimer à environ 3o mètres l'épaisseur des dépôts nilotiques dans
le Delta et à les sérier de bas en haut ainsi qu'il suit : i° une couche d'argile
compacte, parfois même schisteuse, surmontant des sables et graviers pleisto-
cènes; 20 une couche de sables fins caractérisés par la présence de paillettes
de mica noir et de bornblende; 3° le limon actuel du Nil. Elles restent exactes
dans leur ensemble, comme on le verra.

L'estimation de 3o mètres de puissance pour ces dépôts n'était évidemment
qu'une approximation, peut-être un peu forcée, mais en tout cas admissible.
En réalité, celte épaisseur varie énormément suivant la région que l'on étudie,
et l'alternance des couches est aussi parfois plus compliquée que ne le disaient
mes conclusions de 1898.

C'est cette mise au point que je vais tenter aujourd'hui, bien que certains
détails, parfois très importants, ne puissent être encore fixés que d'une façon
imprécise par suite de l'absence de documents et, parfois aussi, à cause de
l'imprécision des documents que j'ai à ma disposition.

Pour plus de clarté dans ce travail, je diviserai la vallée du Nil et le Delta
en plusieurs sections, arbitraires évidemment, mais qui me paraissent être le
 
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