xx xiï
Je vois l'architecte dans des ruines gravées, démêler les or-
dres, chercher des modèles; le Peintre à la vue d'un tableau s'en-
slammer; le Statuaire au pied d'un ches-d'œuvre antique en ad-
miration; les uns & les autres comme infpirés, saifissant avec ar-
deur les inftrumens de leur art, brûlant d'imiter, multipliant vos
richesses.
L'ANTIQUITÉ DÉVOILÉE.
Ne consondons pas ici, je vous prie, le fimple curieux avec
l'observateur, l'Homme avec le Philosophe, ni le simple Artifte
avec le Savant prosond. Tous voyent ces richefles antiques,
qu'une main bienfaifante amasTe & rassemblej mais avec quelle dif-
sérence! Les uns voyent Amplement, les autres savent, connois-
fent, éxpliquent ce qu'ils voyent.
Dans ces Monumens découverts, dans ces vestiges des tems,
ces débris des Siècles, il eft, vouslefavez, Messieurs, des tré-
fors cachés aux yeux vulgaires il eft desfources & des germes de
toutes les connoissances.
Le Philofophe ne fe contente donc pas de voir & d'admirer;
non, Meffieurs, il palpe, ilfcrute, il éxamine, il réfléchit, il fait
des conjectures, il établit des opinions, il bâtit des syftêmes; fou-
vent il perce l'obfcurité, déchire totalement le voile, surprend &
arrache le fecret des tems. Alors les ténèbres fe diflipent, l'ho-
rifonfe découvre, l'aurore des connoiflances paroit.... & qu'ap-
perçoit-il, Meffieurs?.. qui pourroit mieux nous le dire que l'il-
luftre Fondateur qui nous appelle à de si nobles travaux!
D'abord il voit dans ces monumens antiques comme une
Histoire muette & tacite du monde. Il fe représente ce qu'a pu
être, ce qu'a été en efset chaque partie du Globe. Il fe rappelle,
Je vois l'architecte dans des ruines gravées, démêler les or-
dres, chercher des modèles; le Peintre à la vue d'un tableau s'en-
slammer; le Statuaire au pied d'un ches-d'œuvre antique en ad-
miration; les uns & les autres comme infpirés, saifissant avec ar-
deur les inftrumens de leur art, brûlant d'imiter, multipliant vos
richesses.
L'ANTIQUITÉ DÉVOILÉE.
Ne consondons pas ici, je vous prie, le fimple curieux avec
l'observateur, l'Homme avec le Philosophe, ni le simple Artifte
avec le Savant prosond. Tous voyent ces richefles antiques,
qu'une main bienfaifante amasTe & rassemblej mais avec quelle dif-
sérence! Les uns voyent Amplement, les autres savent, connois-
fent, éxpliquent ce qu'ils voyent.
Dans ces Monumens découverts, dans ces vestiges des tems,
ces débris des Siècles, il eft, vouslefavez, Messieurs, des tré-
fors cachés aux yeux vulgaires il eft desfources & des germes de
toutes les connoissances.
Le Philofophe ne fe contente donc pas de voir & d'admirer;
non, Meffieurs, il palpe, ilfcrute, il éxamine, il réfléchit, il fait
des conjectures, il établit des opinions, il bâtit des syftêmes; fou-
vent il perce l'obfcurité, déchire totalement le voile, surprend &
arrache le fecret des tems. Alors les ténèbres fe diflipent, l'ho-
rifonfe découvre, l'aurore des connoiflances paroit.... & qu'ap-
perçoit-il, Meffieurs?.. qui pourroit mieux nous le dire que l'il-
luftre Fondateur qui nous appelle à de si nobles travaux!
D'abord il voit dans ces monumens antiques comme une
Histoire muette & tacite du monde. Il fe représente ce qu'a pu
être, ce qu'a été en efset chaque partie du Globe. Il fe rappelle,