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https://doi.org/10.11588/diglit.5548#0057
je ne ferai qu'indiquer, mais qui mérite également, ce me semble,
d'entrer dans notre plan, de devenir Y objet de nos travaux. C'eft
l'étude des autres parties du monde. Antiquité que j'appellerai avec
un Auteur moderne *) L'Antiquité vivante &: toujours subsistante
par rapport à nous. Eloignés des lieux par d'immenses contrées,
n'est-ce donc pas être comme éloignés des tems par les années; &
la distance des climats n'équivaut-elle pas pour nous à la distance
des tems?
Ouvrons donc ici à nos regards & à nos recherches la Carte du
monde entier. Nous n'occuppons dans la totalité du Globe qu'un
point. Il est à l'Orient, au Couchant, au Midi, au Nord, des Peu-
ples sans nombre, les uns policés comme nous, les autres vivans
épars, presque sans chefs & sans loix. Le même soleil les éclaire
tous, la même Providence les nourrit. Mais quelle étonnante &
prodigieuse variété dans les climats, les productions, les teintes, si
j'ôse m'exprimer ainsi, & les couleurs de la nature; dans l'esprit &le
caractère des habitans du monde, dans leurs idées, leurs principes,
leurs mœurs, leurs usages, leurs vêtemens, leurs habitations, leurs
manières de traiter, de faire la Guerre, & de conclure la paix!....
quelles riches moissons offrent à cueillir l'Asie, l'Afrique & l'Améri-
queîque de découvertes utiles àfaireîque de comparaisons nouvelles
à établir! que d'analogies! que de ressemblances, tantôt avec nous,
tantôt avec les Peuples, les Empires qui ne subsistent plus, & dont
ces Nations tiennent la place ! que de lumières ! que d'instructions S
que d'objets d'utilité!
Les Romains autrefois, en conquérant lesNations étrangères,
firent en même tems la conquête des arts & des Sciences. En por-
tant nos armes dans un autre Hémisphère, pourquoi n'en rapporte-
rions nous pas de même de nouvelles connohTances?
*) M. Boulanger Ant. Dev.
d'entrer dans notre plan, de devenir Y objet de nos travaux. C'eft
l'étude des autres parties du monde. Antiquité que j'appellerai avec
un Auteur moderne *) L'Antiquité vivante &: toujours subsistante
par rapport à nous. Eloignés des lieux par d'immenses contrées,
n'est-ce donc pas être comme éloignés des tems par les années; &
la distance des climats n'équivaut-elle pas pour nous à la distance
des tems?
Ouvrons donc ici à nos regards & à nos recherches la Carte du
monde entier. Nous n'occuppons dans la totalité du Globe qu'un
point. Il est à l'Orient, au Couchant, au Midi, au Nord, des Peu-
ples sans nombre, les uns policés comme nous, les autres vivans
épars, presque sans chefs & sans loix. Le même soleil les éclaire
tous, la même Providence les nourrit. Mais quelle étonnante &
prodigieuse variété dans les climats, les productions, les teintes, si
j'ôse m'exprimer ainsi, & les couleurs de la nature; dans l'esprit &le
caractère des habitans du monde, dans leurs idées, leurs principes,
leurs mœurs, leurs usages, leurs vêtemens, leurs habitations, leurs
manières de traiter, de faire la Guerre, & de conclure la paix!....
quelles riches moissons offrent à cueillir l'Asie, l'Afrique & l'Améri-
queîque de découvertes utiles àfaireîque de comparaisons nouvelles
à établir! que d'analogies! que de ressemblances, tantôt avec nous,
tantôt avec les Peuples, les Empires qui ne subsistent plus, & dont
ces Nations tiennent la place ! que de lumières ! que d'instructions S
que d'objets d'utilité!
Les Romains autrefois, en conquérant lesNations étrangères,
firent en même tems la conquête des arts & des Sciences. En por-
tant nos armes dans un autre Hémisphère, pourquoi n'en rapporte-
rions nous pas de même de nouvelles connohTances?
*) M. Boulanger Ant. Dev.