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Bock de: Mémoire sur l'antiquité du Zend-Avesta de Zoroastre, traduit par Monsieur Anquetil du Perron
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.5548#0106
DU ZEND-AFESTA DE ZOROASTRE. 47
qu'au fleuve Indus, la température de l'air y eft très-variée
& par consequent le chaud & le froid, qu'où éprouve à ces
deux extremitées ont du obliger les habitans de s'habiller
de la manière la plus propre a se garantir de l'un ou de
l'autre de ces inconveniens.
Quant aux consormités, que j'avais d'abord cm avoir
appercues entre les cérémonies religieuses reprefentées dans
les bas-reliess du Temple, & celles des Guebres d'aujourd'-
huy, je conviens bonnement m'etre trompé; je crois au reste
avoir démontré dans la note précédente la raifon de cette
différence, j'ajouterai donc seulement ici, que le culte ex-
térieur du magisme ayant été entièrement changé, de l'aveu
même de Mr. Anquetil, lors de la miffion de Zoroaftre, ar-
rivée 5659 ans après la conftruétion du Temple d'Eftekhar,
il eft impomble, qu'il s'y trouve aucune conformité entre
les cérémonies religieufes reprefentées dans les bas reliefs
de cet édifice bati fous le Regne de Diemfchid , & celles
que Zoroaftre à établies 3659 ans après fous celui de Gu-
ftasp; qu'enfin quoique la religion des Mages & celle des
Banians ouGentoux foient fans contredit deux des plus an-
ciennes de l'Orient, il y a cependant un point ou elles dis-
férent essentiellement l'une de l'autre; c'eft l'article par lequel
il est défendu ou permis de manger de la viande & de
tuer les animaux. Or non seulement il paroit, que dès la
construftîon du Temple de Tchilminar & par consequent lors
du magisme, les sacrisices d'animaux y étoient d'usage, puis-
que Chardin rapporte (a) la description d'une procession, ou
(a) Voyages de Chardin, T. 9. p. 64.
qu'au fleuve Indus, la température de l'air y eft très-variée
& par consequent le chaud & le froid, qu'où éprouve à ces
deux extremitées ont du obliger les habitans de s'habiller
de la manière la plus propre a se garantir de l'un ou de
l'autre de ces inconveniens.
Quant aux consormités, que j'avais d'abord cm avoir
appercues entre les cérémonies religieuses reprefentées dans
les bas-reliess du Temple, & celles des Guebres d'aujourd'-
huy, je conviens bonnement m'etre trompé; je crois au reste
avoir démontré dans la note précédente la raifon de cette
différence, j'ajouterai donc seulement ici, que le culte ex-
térieur du magisme ayant été entièrement changé, de l'aveu
même de Mr. Anquetil, lors de la miffion de Zoroaftre, ar-
rivée 5659 ans après la conftruétion du Temple d'Eftekhar,
il eft impomble, qu'il s'y trouve aucune conformité entre
les cérémonies religieufes reprefentées dans les bas reliefs
de cet édifice bati fous le Regne de Diemfchid , & celles
que Zoroaftre à établies 3659 ans après fous celui de Gu-
ftasp; qu'enfin quoique la religion des Mages & celle des
Banians ouGentoux foient fans contredit deux des plus an-
ciennes de l'Orient, il y a cependant un point ou elles dis-
férent essentiellement l'une de l'autre; c'eft l'article par lequel
il est défendu ou permis de manger de la viande & de
tuer les animaux. Or non seulement il paroit, que dès la
construftîon du Temple de Tchilminar & par consequent lors
du magisme, les sacrisices d'animaux y étoient d'usage, puis-
que Chardin rapporte (a) la description d'une procession, ou
(a) Voyages de Chardin, T. 9. p. 64.