DOI Artikel:
Tiedemann: Mémoire sur le dieu Pan
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.5548#0244
MEMOIRE SUR LE DIEU PAN. is$
& sonnant d'une corne. Il est fingulier que sa tête est en-
core ici environnée de rayons, ceci semble avoir été à
Bresse un point particulier. A ses côtés se trouve un jeune
homme tenant une corne d'abondance & un chien par une
corde. Montsaucon ne dit pas quel eft ce jeune homme. Je
crois cependant que c'eft l'Automne; parcequ'on se sert or-
dinairement pour dénoter l'Automne, de la corne dabondanr
ce, & du chien, attributs de la chafle. Cette figure sait con-
noître que la fcène a été introduite du tems de l'automne.
Deux chœurs de Satyres mâles & semelles danfent autour
de ces figures; ils ont des pieds de bouc ;, mais point de
cornes à l'exception d'un feul. Les Poètes d'ailleurs ne par-
lent pas de Satyres semelles, & on ne les trouve pas dans
cette forme aux ouvrages de l'Art; sous la figure humaine
on les voit plus souvent. Le tout repréfente une fcène déjà
deferite par Homère, où les Nymphes & les Dieux rusti-
ques danfent &. fe diverthTent aux fons de la mufique de
Pan. Le petit bronze du Cabinet de Son Alteffe Sérénif-
fime Monseigneur le Landgrave, représente sans doute un
Pan, mais dans une attitude & fous un habillement qui, vû
leur rareté, mérite la plus grande attention. Il eft représente
en marchant apparemment pour saire connoître qu'il marche
fur les montagnes, ou pour aller à la chasse, ou pour se
transporter de l'une de ses demeures à l'autre. Les cour-
royes qu'il a au dos, font un point que je n'ai encore ja-
mais vû dans aucune antique dans cette sorme, & je ne
saurois par cette raison dire avec quelque degré de proba-
bilité ce qu'elles doivent désigner. Je présume qu'elles sont
allufion à une fête approchante de celle que j'ai ci-deffus mention-
née, où Pan fut tant maltraité de ceux auxquels il n'avoit pas
accordé une chalse abondante. Il s'étoit muni de ces courroyes
A a
& sonnant d'une corne. Il est fingulier que sa tête est en-
core ici environnée de rayons, ceci semble avoir été à
Bresse un point particulier. A ses côtés se trouve un jeune
homme tenant une corne d'abondance & un chien par une
corde. Montsaucon ne dit pas quel eft ce jeune homme. Je
crois cependant que c'eft l'Automne; parcequ'on se sert or-
dinairement pour dénoter l'Automne, de la corne dabondanr
ce, & du chien, attributs de la chafle. Cette figure sait con-
noître que la fcène a été introduite du tems de l'automne.
Deux chœurs de Satyres mâles & semelles danfent autour
de ces figures; ils ont des pieds de bouc ;, mais point de
cornes à l'exception d'un feul. Les Poètes d'ailleurs ne par-
lent pas de Satyres semelles, & on ne les trouve pas dans
cette forme aux ouvrages de l'Art; sous la figure humaine
on les voit plus souvent. Le tout repréfente une fcène déjà
deferite par Homère, où les Nymphes & les Dieux rusti-
ques danfent &. fe diverthTent aux fons de la mufique de
Pan. Le petit bronze du Cabinet de Son Alteffe Sérénif-
fime Monseigneur le Landgrave, représente sans doute un
Pan, mais dans une attitude & fous un habillement qui, vû
leur rareté, mérite la plus grande attention. Il eft représente
en marchant apparemment pour saire connoître qu'il marche
fur les montagnes, ou pour aller à la chasse, ou pour se
transporter de l'une de ses demeures à l'autre. Les cour-
royes qu'il a au dos, font un point que je n'ai encore ja-
mais vû dans aucune antique dans cette sorme, & je ne
saurois par cette raison dire avec quelque degré de proba-
bilité ce qu'elles doivent désigner. Je présume qu'elles sont
allufion à une fête approchante de celle que j'ai ci-deffus mention-
née, où Pan fut tant maltraité de ceux auxquels il n'avoit pas
accordé une chalse abondante. Il s'étoit muni de ces courroyes
A a