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Recherches sur les honneurs, que les romains rendoient à leurs drapeaux
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SU R- LES HONEURS &e: 435
C etoît le soin de distinguer les troupes & d'éviter le [defqrdre.
C'est pourquoi les santaslins, les cavaliers & les troupes légères
avoient leurs propres drapeaux.
, Quoiqu'il en soir, nous trouvons des drapeaux prefque chez
toutes les [nations, & ce qui eft bien remarquable, un grand re*
peét pour eux. Les Mexicains, à ce que le célèbre Mr. Ro-
bertson dans Ton excellente Histoire de l'Amérique (*) raconte,
avoient une enseigne, à laquelle ils croyoient attaché le deftin
de leur empire. Cette enseigne étant perdue & entre les mains
des ennemis, ils croyoient tour perdu, & nulle prière, nulle
remontrance n'étoit en état d'empêcher leur suite. C'eft ce que
Cortès le célèbre vainqueur du nouveau monde n'ignora pas. En-
touré d'une armée innombrable des Mexicains & ayant la perte
inévitable devant les yeux il sondit avec quelques braves Espag-
nols sur la troupe qui gardoit l'enseigne, renverfa tout ce qu'il
rencontra, s'en rendit maitre &. fauva par cet expédient fa petite
troupe déjà réduite au défespoir. Je pourrois ajouter d'autres
exemples, qui prouvent inconteftablement ce que j'ai avancé.
Mais l'exemple des Romains me fuffira à préfent. Cette nation
a fans contredit porté parmi les Anciens l'art de guerre au plus
haut degré. Leur difcipline militaire tant vantée de tous les
connohTeurs & principalement du grand Comte de Saxe,.l'ordre
admirable qui regnoit dans les Légions, l'amour de la patrie &
de la gloire ont enchaîné fur leurs pas la victoire & rangé fous leurs
lqix les peuples les plus puûTants & les plus belliqueux. Entre
autres inllituts juftement célébrés, nous voyons avec admira-
tion le refpeét pour les drapeaux imprimé adroctement aux
foldats. Les armes & les drapeaux fembloient quelque chofe de
facré aux yeux du guerrier Romain. Piufteurs autres peuples
(*VTom,. II.
Fs
C etoît le soin de distinguer les troupes & d'éviter le [defqrdre.
C'est pourquoi les santaslins, les cavaliers & les troupes légères
avoient leurs propres drapeaux.
, Quoiqu'il en soir, nous trouvons des drapeaux prefque chez
toutes les [nations, & ce qui eft bien remarquable, un grand re*
peét pour eux. Les Mexicains, à ce que le célèbre Mr. Ro-
bertson dans Ton excellente Histoire de l'Amérique (*) raconte,
avoient une enseigne, à laquelle ils croyoient attaché le deftin
de leur empire. Cette enseigne étant perdue & entre les mains
des ennemis, ils croyoient tour perdu, & nulle prière, nulle
remontrance n'étoit en état d'empêcher leur suite. C'eft ce que
Cortès le célèbre vainqueur du nouveau monde n'ignora pas. En-
touré d'une armée innombrable des Mexicains & ayant la perte
inévitable devant les yeux il sondit avec quelques braves Espag-
nols sur la troupe qui gardoit l'enseigne, renverfa tout ce qu'il
rencontra, s'en rendit maitre &. fauva par cet expédient fa petite
troupe déjà réduite au défespoir. Je pourrois ajouter d'autres
exemples, qui prouvent inconteftablement ce que j'ai avancé.
Mais l'exemple des Romains me fuffira à préfent. Cette nation
a fans contredit porté parmi les Anciens l'art de guerre au plus
haut degré. Leur difcipline militaire tant vantée de tous les
connohTeurs & principalement du grand Comte de Saxe,.l'ordre
admirable qui regnoit dans les Légions, l'amour de la patrie &
de la gloire ont enchaîné fur leurs pas la victoire & rangé fous leurs
lqix les peuples les plus puûTants & les plus belliqueux. Entre
autres inllituts juftement célébrés, nous voyons avec admira-
tion le refpeét pour les drapeaux imprimé adroctement aux
foldats. Les armes & les drapeaux fembloient quelque chofe de
facré aux yeux du guerrier Romain. Piufteurs autres peuples
(*VTom,. II.
Fs