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Discours sur l'effet de la tradition de l'anneau chez les anciens princes
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.5548#0294
DISCOURS SUR LEFFET DE LA TRADITION&c d&
Les Rois Orientaux portèrent, aussi le diadème, ou le bandeau
royal. Ce bandeau étoit blanc mêlé de pourpre. (*) Il étoit quel-
quefois bleu, comme Quinte Cur ce (° ) & Cicéron (**?) remar-
quent. Le diadème étoit extrêmement odieux aux Romains. La
raison est facile à comprendre. Les orgueilleux vainqueurs du
monde haïssoient mortellement les rois, & par consequent chaque
marque de la dignité royale. Voilajla raison, pourquoi Iules Céfér
étant Dictateur réfusa le diadème, que lui offrit en public Mwc-An-
toine General de sa Cavalerie.' (****) Cicéron dans sa leconde Phi-
lippique (*ïsiï**) reproche cette action à Marc-Antoine comme une
des plus condamnables. Caligula un des plus déteftables Empe-
reurs , queRome ait jamais vus, étoit sur le point de prendre le dia-
dème. Il l'auroit aussi fait, si ses amis ne l'en avoient détourné en
lui représentant, qu'il étoit plus grand que tous les rois. (*****#) Je
passe sous silence les faisceaux, lesquels on attribue a Tarquinius
Priscus, (**#****) qui étoit sans contredit le Roi le plus magnifique
des Romains. En gênerai la parure des Rois disséra sélon les ri-
chesses, le gout de chaque nation. Les rois des Perses surpassè-
rent pourtant en magnisicence tous les autres du monde. La de-
scription que Quinte-Curce & d'autres Auteurs en sont eft au de la
de toute croyance. Le malheureux Montezuma, roi des Mexi-
cains avoit aussi un train des plus pompeux & des plus magnisiques.
Le célèbre Mr. Robertson dans sa belle Histoire de l'Améri-
que n'a rien omis pour satissaire la curiosité des lecteurs
(*) Q. Curce Livr. VI. Chap. 6. 6.
(** ) Livr. III. Chap. 3. 19.
(***) Addit. Livr. IV. 33.
(****) Suétone Cef. Chap. 79.
(**«**) Chap. 16.
Sttctone Calig. Chap. 22I
(**«=****) Flore Livr. I. Chap. 5.
(****+**•*) Tora. II.
Les Rois Orientaux portèrent, aussi le diadème, ou le bandeau
royal. Ce bandeau étoit blanc mêlé de pourpre. (*) Il étoit quel-
quefois bleu, comme Quinte Cur ce (° ) & Cicéron (**?) remar-
quent. Le diadème étoit extrêmement odieux aux Romains. La
raison est facile à comprendre. Les orgueilleux vainqueurs du
monde haïssoient mortellement les rois, & par consequent chaque
marque de la dignité royale. Voilajla raison, pourquoi Iules Céfér
étant Dictateur réfusa le diadème, que lui offrit en public Mwc-An-
toine General de sa Cavalerie.' (****) Cicéron dans sa leconde Phi-
lippique (*ïsiï**) reproche cette action à Marc-Antoine comme une
des plus condamnables. Caligula un des plus déteftables Empe-
reurs , queRome ait jamais vus, étoit sur le point de prendre le dia-
dème. Il l'auroit aussi fait, si ses amis ne l'en avoient détourné en
lui représentant, qu'il étoit plus grand que tous les rois. (*****#) Je
passe sous silence les faisceaux, lesquels on attribue a Tarquinius
Priscus, (**#****) qui étoit sans contredit le Roi le plus magnifique
des Romains. En gênerai la parure des Rois disséra sélon les ri-
chesses, le gout de chaque nation. Les rois des Perses surpassè-
rent pourtant en magnisicence tous les autres du monde. La de-
scription que Quinte-Curce & d'autres Auteurs en sont eft au de la
de toute croyance. Le malheureux Montezuma, roi des Mexi-
cains avoit aussi un train des plus pompeux & des plus magnisiques.
Le célèbre Mr. Robertson dans sa belle Histoire de l'Améri-
que n'a rien omis pour satissaire la curiosité des lecteurs
(*) Q. Curce Livr. VI. Chap. 6. 6.
(** ) Livr. III. Chap. 3. 19.
(***) Addit. Livr. IV. 33.
(****) Suétone Cef. Chap. 79.
(**«**) Chap. 16.
Sttctone Calig. Chap. 22I
(**«=****) Flore Livr. I. Chap. 5.
(****+**•*) Tora. II.