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https://doi.org/10.11588/diglit.3924#0002
DESCRIPTION
DES TOMBEAUX DE CANOSA.
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La Pouille et la Basilicate ont produit un très grand nombre de ces beaux
vases peints qui font aujourd'hui la richesse des cabinets des antiquaires, et
l'ornement des palais des rois. La Pouille sur-tout en a fourni d'admirables
par leur grandeur, par la beauté des peintures dont ils sont ornés, et par la
singularité des sujets1 qu'elles représentent.
Il existe à Canosa, ville célèbre par ses monuments et par le voisinage de
la plaine que l'habileté d'Annibal rendit si fatale aux Romains, un lieu rem-
pli d'anciens tombeaux. Je l'ai visité avec soin. C'est un plateau établi sur une
hauteur à un demi-mille de la ville. Les tombeaux ne sont point bâtis comme
on en voit à Polignano, à Pœstum, et ailleurs ?; ils sont creusés dans le roc
même'. Ce roc est couvert de trois pieds de terre. Si, avec la sonde, on s'as-
sure que la terre est plus profonde, on est certain de trouver un tombeau.
Les gens du pays n'ont besoin que de frapper la terre avec le pied pour s'en
(i) Le beau vase qui appartient aujourd'hui à M. Tho-
mas Hope à Londres, et qui représente la mort de Pa-
trocle , voyez ma collection de Vases peints, tom. II,
pi. LXIX; celui qui est à présent chez M. Edwart, li-
braire à Londres, et où on a figuré le combat des Grecs
et des Amazones en présence des divinités protectrices
de l'Attique, ïtf., H, pi. XXV, ont été trouvés à Poli-
gnano, dans la Pouille.
•
f» On peut voir des figures de tombeaux bâtis au
frontispice du premier recueil d'HAMiLTON; dans celui
qui a été gravé par M. Tischbeln, tom. I, frontispice;
dans la vignette du discours préliminaire de mon ou-
vrage sur les Vases peints, tom. I, et dans les Me-
morie soprà le antichita diPesto, de M. Nicolas; Na-
poli, 1812, pi. II.