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EXPLICATION DES PLANCHES.
sommeil éternel; et probablement il avoit dans l'autre
un flambeau renversé, signe de la vie qui va s'éteindre.
Un serviteur de Médée se dispose avec tristesse à coi>
duire les enfants par le portique dorique près duquel
il est placé, et à les mener dans le palais de Créon.
L'intérieur de ce palais est indiqué par le voile, pe-
ripetasma, étendu sur le mur. Glaucé, consumée par
la robe imprégnée des feux du soleil et des émanations
des pavots du génie de la mort expire dans des douleurs
atroces. Créon, son père, témoin de cet affreux spec-
tacle , arrache ses cheveux dans son désespoir. Derrière
lui est Jason consterné. Un vieux guerrier armé d'une
lance doit être le chef des gardes du palais.
Le groupe qui suit représente Médée, armée d'un
glaive, au moment de tuer ses fils, qui implorent en
vain sa pitié. Le fût de colonne qui est au bas indique
peut-être la destruction du palais de Créon. Dans le der-
nier groupe Médée est sur son char traîné par des dra-
gons ailés dont le corps forme des replis très pittores-
ques. Elle porte le cadavre d'un de ses fils sur ses épaules,
et s'apprête à le lancer à Jason qui la poursuit. Parmi les
bas-reliefs qui représentent cette histoire, celui-ci est
un des plus beaux par le style de la sculpture et à cause
des détails qui y sont conservés. Il porte au milieu de
sa plinthe une inscription qui n'avoit pas encore été ob-
servée; il n'en reste que ces mots, NN... IMPERATORE.
5. Le bas relief qui termine la page 46 est celui dont
il a été question page 1 ; il n'a été gravé que dans la
Symbolik de M. ÏLreutzer, 1.1, pi. YI, ouvrage très im-
portant ; mais qu'un petit nombre de personnes possè-
dent hors de l'Allemagne. Voici l'extrait de l'explication
"qu'en avoit faite le célèbre Zoéga, dont M. Creutzer
a donné la traduction en allemand. Lycurgue va frap-
per avec sa hache la msenade Ambrosia; elle pose for-
tement la main sur la Terre sa mère pour en tirer du
secours. Derrière elle s'élève une vigne qui doit em-
brasser le corps du héros ; deux furies s'emparent de
lui. Une a, comme celles de notre vase, l'habit d'une
bacchante; mais elle tient une torche et un flambeau.
L'autre, qui a les cheveux hérissés, est vêtue d'une lon-
gue tunique, et elle porte un bâton et un couteau. Bac-
chus, suivi de Pan, de Priape, et soutenu par Silène,
contemple avec satisfaction la fureur de Lycurgue; et
la panthère du dieu s'apprête à dévorer son rival. A ses
pieds est Pomone qui porte des pommes ou des gre-
nades, et d'autres fruits, dans le pan de son vêtement.
De l'autre côté sont les Muses au nombre de trois, se-
lon la plus antique tradition; Pausan. , I, 19, Platon.,
Symp., I, 3. Uranie, dont on voit l'image sur les mo-
numents qui représentent le cours de la vie humaine,
pose la main sur un globe placé sur une base carrée;
Clio reconnoît que le sort de Lycurgue est accompli,
et elle tient dans une main le rouleau ou s'inscrit l'his-
toire des héros. La troisième est Calliope, qui chante
les événements héroïques. Les plumes que les muses
ont sur la tête sont le signe de la rapidité de la pensée,
ou le symbole de leur victoire sur les sirènes.
Planche I. Tombeau et ses détails, p. 1 et 2.—II. Ar-
mures et vases, p. 1 et 3.
PL III. Face d'un grand vase. Les enfers} selon la
doctrine des initiations, p. 5. — IY. Revers, p. i5. —
Y. Col. Chars de l'Aurore et du Soleil., p. 25. —YI. Re-
vers et palmettes, p. 26.
PL VII. Autre vase. Médée infanticide, pag. 27.—
VIII. Revers, p. 37. — IX. Col. Combat d'Amazones,
p. 38. — X. Revers, p. 3g.
PL XI. Autre vase. Pelée donne des armes à Achille,
p. 4o- — XII. Revers, p- 41-
PL XIII. Dernier vase. Fureur de Lycurgue, p. 42.
—XIY.Revers, p. 44-
EXPLICATION DES PLANCHES.
sommeil éternel; et probablement il avoit dans l'autre
un flambeau renversé, signe de la vie qui va s'éteindre.
Un serviteur de Médée se dispose avec tristesse à coi>
duire les enfants par le portique dorique près duquel
il est placé, et à les mener dans le palais de Créon.
L'intérieur de ce palais est indiqué par le voile, pe-
ripetasma, étendu sur le mur. Glaucé, consumée par
la robe imprégnée des feux du soleil et des émanations
des pavots du génie de la mort expire dans des douleurs
atroces. Créon, son père, témoin de cet affreux spec-
tacle , arrache ses cheveux dans son désespoir. Derrière
lui est Jason consterné. Un vieux guerrier armé d'une
lance doit être le chef des gardes du palais.
Le groupe qui suit représente Médée, armée d'un
glaive, au moment de tuer ses fils, qui implorent en
vain sa pitié. Le fût de colonne qui est au bas indique
peut-être la destruction du palais de Créon. Dans le der-
nier groupe Médée est sur son char traîné par des dra-
gons ailés dont le corps forme des replis très pittores-
ques. Elle porte le cadavre d'un de ses fils sur ses épaules,
et s'apprête à le lancer à Jason qui la poursuit. Parmi les
bas-reliefs qui représentent cette histoire, celui-ci est
un des plus beaux par le style de la sculpture et à cause
des détails qui y sont conservés. Il porte au milieu de
sa plinthe une inscription qui n'avoit pas encore été ob-
servée; il n'en reste que ces mots, NN... IMPERATORE.
5. Le bas relief qui termine la page 46 est celui dont
il a été question page 1 ; il n'a été gravé que dans la
Symbolik de M. ÏLreutzer, 1.1, pi. YI, ouvrage très im-
portant ; mais qu'un petit nombre de personnes possè-
dent hors de l'Allemagne. Voici l'extrait de l'explication
"qu'en avoit faite le célèbre Zoéga, dont M. Creutzer
a donné la traduction en allemand. Lycurgue va frap-
per avec sa hache la msenade Ambrosia; elle pose for-
tement la main sur la Terre sa mère pour en tirer du
secours. Derrière elle s'élève une vigne qui doit em-
brasser le corps du héros ; deux furies s'emparent de
lui. Une a, comme celles de notre vase, l'habit d'une
bacchante; mais elle tient une torche et un flambeau.
L'autre, qui a les cheveux hérissés, est vêtue d'une lon-
gue tunique, et elle porte un bâton et un couteau. Bac-
chus, suivi de Pan, de Priape, et soutenu par Silène,
contemple avec satisfaction la fureur de Lycurgue; et
la panthère du dieu s'apprête à dévorer son rival. A ses
pieds est Pomone qui porte des pommes ou des gre-
nades, et d'autres fruits, dans le pan de son vêtement.
De l'autre côté sont les Muses au nombre de trois, se-
lon la plus antique tradition; Pausan. , I, 19, Platon.,
Symp., I, 3. Uranie, dont on voit l'image sur les mo-
numents qui représentent le cours de la vie humaine,
pose la main sur un globe placé sur une base carrée;
Clio reconnoît que le sort de Lycurgue est accompli,
et elle tient dans une main le rouleau ou s'inscrit l'his-
toire des héros. La troisième est Calliope, qui chante
les événements héroïques. Les plumes que les muses
ont sur la tête sont le signe de la rapidité de la pensée,
ou le symbole de leur victoire sur les sirènes.
Planche I. Tombeau et ses détails, p. 1 et 2.—II. Ar-
mures et vases, p. 1 et 3.
PL III. Face d'un grand vase. Les enfers} selon la
doctrine des initiations, p. 5. — IY. Revers, p. i5. —
Y. Col. Chars de l'Aurore et du Soleil., p. 25. —YI. Re-
vers et palmettes, p. 26.
PL VII. Autre vase. Médée infanticide, pag. 27.—
VIII. Revers, p. 37. — IX. Col. Combat d'Amazones,
p. 38. — X. Revers, p. 3g.
PL XI. Autre vase. Pelée donne des armes à Achille,
p. 4o- — XII. Revers, p- 41-
PL XIII. Dernier vase. Fureur de Lycurgue, p. 42.
—XIY.Revers, p. 44-