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L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1889 577

Citons également M. Brehier pour ses appareils spéciaux destinés au chauffage des bois
à coller et à plaquer, qui rendent de grands services dans l'industrie du mobilier, si en hon-
neur dans le faubourg Saint-Antoine ; M. Collet, le grand fabricant de coins de chemins de
fer, qui exposait des machines à faire les chevilles de bois ; MM. Dolone, Fauchet, Nowe,
Barbe et Jumeaux, pour leurs machines à travailler le liège ; enfin MM. Marquet, Zang et
d'Espine-Achard qui exposaient une série de machines, toujours à travailler le bois, mais
dont les dispositifs compliqués ne peuvent être étudiés ici faute de place.

Plusieurs autres machines rentrant pour la plupart dans le travail du bois, et quelques-
uns dans le travail des métaux et qui figuraient dans cette classe, eussent, nous semble-t-il,
été mieux à leur place dans la classe LUI (machines-outils), ce qui eût permis de faire d'ins-
tructives comparaisons entre les machines-outils à travailler les métaux et celles à travailler
le bois.

Ainsi on rencontrait, dans la classe LVII, des machines à charronnage, de M. Mougeotte,
et des affuteuses, de MM. Barthoin, Martinier, Mougeotte et Prat, et des fraises, exposées par
MM. Mongin et Cie.

M. Wissé exposait une série de petits outils spéciaux pour tailler les cames ou organes
saillants, montés sur un arbre cylindrique, qui se rencontre dans un grand nombre de
machines et qui ont pour objet soit de soulever des pilons, soit plus généralement de faire
mouvoir une pièce suivant une loi déterminée.

Il nous reste à citer encore quelques industriels, tels que MM. Messain et Le Melle
pour leurs outils à bois d'amateur; MM. Chouanard, Ganlier, Gautier pour leurs expositions
séparées d'outils employés en menuiserie ; M. Goin pour son tour à façonner les roues de
voitures ; M. Dard avec ses machines destinées à cintrer et à décercler, c'est-à-dire à mettre
en place les cercles des roues et servant aussi à les décercler sans risquer de briser la jante.

Produits céramiques. — Les machines employées à la fabrication des produits cérami-
ques en général, et particulièrement à la fabrication des briques, étaient groupées dans la
bande de la classe LVII la plus rapprochée de l'École militaire.

La principale industrie qui figurait dans cette section, celle tout au moins qui attirait
le plus l'attention générale, était incontestablement celle de la fabrication de la porcelaine,
très bien représentée par l'importante maison de Limoges dirigée par M. Faure. Une série de
machines, montrant bien leur ingénieux mécanisme, permettait aux curieux de se rendre
compte de certaines exigences de la cuisson.

On sait que la porcelaine est fabriquée en Chine et au Japon depuis un temps immémo
rial, depuis quarante siècles suivant certains auteurs, et qu'elle y est, en certains endroits,
si commune, qu'on s'en est souvent servi, comme on se sert chez nous des briques, pour
construire.

Cette poterie, importée en Europe au xve siècle par les Portugais, était un secret pour
nous. C'est un maître de forges de Saxe, du nom de Bottger, qui leva le voile de cette
fabrication ; il reconnut dans une sorte d'argile très fin qu'il découvrit, le blanc mat de la
porcelaine ; c'était le kaolin, la terre à porcelaine. Quelques mots sur les moyens de trans-
former cette terre argileuse, ce kaolin, en assiettes ou autres objets courants ne seront pas
inutiles.

Le kaolin, amené à l'état de pâte, est façonné tantôt au tour, tantôt à l'aide de moules

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