L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1889
toire le vaste champ d'action qui est ouvert aux facultés des Guatémaltèques et les progrès
qu'ils ont su réaliser clans un si court laps de temps.
L'étranger qui examinait avec attention tout ce qui était exposé dans la section du
Guatemala se trouvait à même d'étudier les conditions et les besoins de cette partie de
l'Amérique Centrale dont le sol fertile, doué dans sa plus grande partie d'un climat sain et
clément, était vu jadis avec dédain par ceux qui n'y trouvaient pas aussi facilement qu'ils
l'auraient voulu pour satisfaire leur insatiable avidité l'or et l'argent.
Les communications nécessaires au trafic par terre sont aujourd'hui un fait accompli,
et les voies ferrées, qui depuis 1880 ont commencé à faire apprécier leurs avantages, se
développent, sous la protection du gouvernement, conformément aux besoins du com-
merce et de l'agriculture, démontrant ainsi l'estime et le souci que le Guatemala prend de
ces puissants agents de civilisation.
Le chemin de fer central, qui met en communication directe la ville de Guatemala avec
le port de San-José sur le Pacifique et qui a un embranchement à Guarda-Viejo, ne laisse
rien à désirer, aussi bien au point de vue de la construction que de l'exploitation, et reçoit
constamment les améliorations utiles par les soins de M. Nanne, son directeur actuel.
Le chemin de fer qui unit le port de Champerico avec la ville de Retalhuleu rend d'ex-
cellents services au commerce d'importation et d'exportation dans la section occidentale de
la République, services qui se décupleront lorsque cette ligne sera prolongée jusqu'à la
ville de Quezaltenango et au port d'Ocôs, traversant des contrées fertiles et desservant des
populations qui se développent chaque jour davantage.
La sécurité indispensable au développement de l'industrie et de la richesse générale est
amplement garantie au Guatemala non seulement par les lois, mais encore par les ins-
tructions données aux fonctionnaires pour respecter les droits des personnes, leur pro-
priété, et favoriser tout ce qui peut contribuer au bien-être de la République. L'étranger
sait donc qu'alors qu'il vient s'établir au Guatemala, il n'y rencontrera aucune entrave à
son activité et que rien no viendra paralyser son labeur.
La République de Guatemala est située entre 13°42' et 17°49' latitude nord, et 88°10'
et 92°30' longitude ouest (méridien de Greenwich). Sa superficie est d'environ 50,000 milles
géographiques carrés, et sa population atteint le chiffre de 1,527,116 habitants. Le Gua-
temala fait partie de ce territoire que l'on nomme aujourd'hui l'Amérique Centrale, décou-
vert par Colomb en 1502; sous la domination espagnole, qui prit fin en 1821, ce territoire
était désigné sous le nom de royaume de Guatemala. Ses frontières sont, au nord, les Étals
de Campèche et de Yucatan (Mexique), la possession anglaise de Belize et le golfe de Hon-
duras; à l'est, les Républiques de Honduras et de Salvador; au sud, l'océan Pacifique, et à
l'ouest, les États mexicains de Chiapas et Tabasco. Le climat est généralement sain et
tempéré; s'il est vrai que sur les côtes on ressent des chaleurs tropicales, on jouit sur les
plateaux d'une température assez fraîche, en sorte que l'on trouve au Guatemala tous les
climats. Les terribles épidémies qui, dans des pays de conditions climatériques analogues,
font de si grands ravages y sont excessivement rares.
Il est donc prouvé que les conditions du sol sont des plus privilégiées et qu'il n'a
rien à envier à celles des contrées les plus favorisées par la nature. Ainsi que l'a si bien dit
M. Gomez Carrillo dans l'introduction de sa remarquable histoire du Guatemala : « Les
plantes et les arbres possèdent chez nous une vigueur inconnue partout ailleurs; les fruits
toire le vaste champ d'action qui est ouvert aux facultés des Guatémaltèques et les progrès
qu'ils ont su réaliser clans un si court laps de temps.
L'étranger qui examinait avec attention tout ce qui était exposé dans la section du
Guatemala se trouvait à même d'étudier les conditions et les besoins de cette partie de
l'Amérique Centrale dont le sol fertile, doué dans sa plus grande partie d'un climat sain et
clément, était vu jadis avec dédain par ceux qui n'y trouvaient pas aussi facilement qu'ils
l'auraient voulu pour satisfaire leur insatiable avidité l'or et l'argent.
Les communications nécessaires au trafic par terre sont aujourd'hui un fait accompli,
et les voies ferrées, qui depuis 1880 ont commencé à faire apprécier leurs avantages, se
développent, sous la protection du gouvernement, conformément aux besoins du com-
merce et de l'agriculture, démontrant ainsi l'estime et le souci que le Guatemala prend de
ces puissants agents de civilisation.
Le chemin de fer central, qui met en communication directe la ville de Guatemala avec
le port de San-José sur le Pacifique et qui a un embranchement à Guarda-Viejo, ne laisse
rien à désirer, aussi bien au point de vue de la construction que de l'exploitation, et reçoit
constamment les améliorations utiles par les soins de M. Nanne, son directeur actuel.
Le chemin de fer qui unit le port de Champerico avec la ville de Retalhuleu rend d'ex-
cellents services au commerce d'importation et d'exportation dans la section occidentale de
la République, services qui se décupleront lorsque cette ligne sera prolongée jusqu'à la
ville de Quezaltenango et au port d'Ocôs, traversant des contrées fertiles et desservant des
populations qui se développent chaque jour davantage.
La sécurité indispensable au développement de l'industrie et de la richesse générale est
amplement garantie au Guatemala non seulement par les lois, mais encore par les ins-
tructions données aux fonctionnaires pour respecter les droits des personnes, leur pro-
priété, et favoriser tout ce qui peut contribuer au bien-être de la République. L'étranger
sait donc qu'alors qu'il vient s'établir au Guatemala, il n'y rencontrera aucune entrave à
son activité et que rien no viendra paralyser son labeur.
La République de Guatemala est située entre 13°42' et 17°49' latitude nord, et 88°10'
et 92°30' longitude ouest (méridien de Greenwich). Sa superficie est d'environ 50,000 milles
géographiques carrés, et sa population atteint le chiffre de 1,527,116 habitants. Le Gua-
temala fait partie de ce territoire que l'on nomme aujourd'hui l'Amérique Centrale, décou-
vert par Colomb en 1502; sous la domination espagnole, qui prit fin en 1821, ce territoire
était désigné sous le nom de royaume de Guatemala. Ses frontières sont, au nord, les Étals
de Campèche et de Yucatan (Mexique), la possession anglaise de Belize et le golfe de Hon-
duras; à l'est, les Républiques de Honduras et de Salvador; au sud, l'océan Pacifique, et à
l'ouest, les États mexicains de Chiapas et Tabasco. Le climat est généralement sain et
tempéré; s'il est vrai que sur les côtes on ressent des chaleurs tropicales, on jouit sur les
plateaux d'une température assez fraîche, en sorte que l'on trouve au Guatemala tous les
climats. Les terribles épidémies qui, dans des pays de conditions climatériques analogues,
font de si grands ravages y sont excessivement rares.
Il est donc prouvé que les conditions du sol sont des plus privilégiées et qu'il n'a
rien à envier à celles des contrées les plus favorisées par la nature. Ainsi que l'a si bien dit
M. Gomez Carrillo dans l'introduction de sa remarquable histoire du Guatemala : « Les
plantes et les arbres possèdent chez nous une vigueur inconnue partout ailleurs; les fruits