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Montfaucon, Bernard de
L' Antiquité Expliquée Et Représentée En Figures (Band 1,1): Les dieux des Grecs & des Romain: Les Dieux du premier, du second & du troisiéme rang, selon l'ordre du tems — A Paris: Chez Florentin Delaulne, Hilaire Foucault, Michel Clousier, Jean-Geoffroy Nyon, Etienne Ganeau, Nicolas Gosselin, Et Pierre-François Giffart, 1719

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https://doi.org/10.11588/diglit.67660#0112
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c DISCOURS PRELIMINAIRE.
statue en bas reliefs ,011 ils exprimoienc soavent leurs histoires, comme on
verra dans le cours de cet ouvrage. Ils attnbuoient à leurs dieux toute sorte
de crimes , enlevemens^violemens , adulteres, vices infames, vols , meurtres-,
on voioit ces infames Ipeftacles en peinture & en bas relief dans les temples
& dans les maisons des particuliers. Ces dieux qu’ils adoroienc & à qui ils os-
froient des sacrifices, étoient aux hommes d’un pernicieux exemple -, il n’y
avoir point de vice qui ne fut autorisé par quelque dieu. Je suis persuadé
qu’au commencement les peuples gressiers regardoienc tous ces desordres
de leurs dieux d’une maniéré tout- à-fait simple ; ils n’y cherchoient point
d’allegorie : toutes leurs aârions passbient dans leur esprit pour des réalitez-
le merveilleux répandu dans ces avions sembloit en ôter en quelque ma-
niéré la turpitude. Les philosophes qui vinrent à raisonner sur la nature des
dieux 5 trouvèrent tant d’absurdité dans cette théologie , qu’ils virent bien
que pour la rendre supportable il falloir avoir recours à l’allegorie , & venir
à des explications quoique forcées, quiidentifioient ces dieux avec les dif-
ferentes parties de la nature & du monde ; mais la grande diversité qui se
trouve dans leurs interprétations, prouve que tous leurs raisonnemens ne
sont venus qu’aprês coup , & que les idées les plus grossieres & les plus ex-
travagantes étoient aussi les plus originales. « Lors même , dit S. Augustin,
«que par leurs explications ils veulent faire honneur à ces fables ridicules,
à des aftions humaines , en les appliquant aux operations de la nature
«& de l’univers; malgré tout leuresprit ils se jettent dans des embarras si
«grands , que leur vaine subtilité est pour nous un objet de compassion..
Après cela ce saint Doéteur rejette en détail toutes les explications que
Varron avoir données à la Théogonie en reduisant toutes les histoires en
allégories , qui les rapportoient aux differentes parties de la nature & de
l’univers.
Les Philosophes prétendoient donc que leur Théologie, & la généalogie
des dieux avoient commencé avec le rapport qu’ils donnoient eux-mêmes
à ces allégories. Voici ce qu’en dit Cicéron au livre sécond de la nature
des dieux.
» L’ancienne opinion des Grecs est , que le Ciel fut fait eunuque par
jîson fils Saturne , & que Saturne fut garroté par son fils Jupiter : ces sables
«impies renferment une raison physique qui ne me déplait pas : ils n’ont
«pas voulu que cette nature celeste la plus élevée de routes , compolée

tabant , ut in operis hujus decursu animadvertetur.
Nullum non criminis genus diis suis affingebant ,
raptus , adulteria ? v , furta , homicidia :
quæ speétacula in templis depiéta proslabant, atque
in ædibus. Dii illi quos colebant, quosque sacrifi-
ciis placabant , exitioso hominibus exemplo erant,
seelera quæque dei cujuspiam gestis celebrabantur.
Plebs rudis & profanum vulgus istæc deorum fa-
cinora simplici more accipiebant : nullamque iis in
rebus quaerebant allegoriam , deorumque gesta ideo
minus turpia videbantur , quia admiratione & stu.
pore digna. Philofophi autem postea de natura deo-
rum disserentes., adeo ineptam hujusmodi theologiam
exissimarunt, ut nonnisi explanatam to-
lerari posfe conspicati j hujusmodi explicationibus
operam dedere, queis ad res naturales numina illa
referebant. Sed in iis explicandis tanta deprehendi-
tur sententUrum diversitas , ut vel hinc liquidum
sit has explicationes non ad rei primordia pertinere,
s«d postmodum fuisse concinnatas, spurcissimasque

religiones ineptissima illa habuisse principia. Sed
cum conantur inquit Augustinus Civ. D. 7. 18.
vani silmas fabulas five hominum res geftas velat na-
turalibus interpretationibus honorare , etiam homines
acutifiimi tantas patiuntur anguftias , ut eorum quo-
que vanitatem dolere cogamur. Sub hæc Augufli-
nus omnes Varronis explicationes rejicit, quas ille
Theogoniæ dederat , omnes numinum
historias referens ad varias naturae orbisque par-
tes.
Hæc itaque philosophorum sententia erat > theo-
logiam nempe & theogoniam primordia hujusmodi
habuisse , & ad naturæ di ver sas partes arrwyoeiKas ab
ipso principio respexisse : hæc vero sic explicat
Cicero lib. 2. de nat. Deorum.
Vetus hac opinio Graciam opplevit , exfeSlum calum
a filio Saturno , vinhlumautem Saturnum ipfim a
silio Jove. Phyfica ratio non inelegans inclufa eft in
impias fabulas : c&leftem enim, altifsimam , athereamque
naturam, id eft , igneam, qua perfefe omnia gigneret,
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