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Montfaucon, Bernard de
L' antiquité expliquée et représentée en figures / Antiquitas explanatione et schematibus illustrata (Supplement 2): Le Culte Des Grecs, Des Romains, Des Egyptiens, Et Des Gaulois — Paris: Delaulne, 1724 [Cicognara, 2493-12]

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https://doi.org/10.11588/diglit.59328#0123
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66 SUPPLEMENT DE L’A N T. EXPLIQ^ Liv. III.
habit depuis le cou jusqu’à la ceinture est marqueté comme une fourrure
d’hermine. Elle tient une pique de laquelle elle lemble frapper une des têtes
de mort : ellese tient courbée comme attentive à ses enchantemens. Apol-
lodore à la fin de son premier livre parle de Medée, & de son fils Medus, qui
sélon lui se forma un grand empire·chez les Barbares, donnasonnom à la
Medie, & mourut enfin en faisant la guerre aux Indiens. Ici le nom M E-
p L NEDEA, est écrit de la gauche à la droite, au lieu que dans la patere de
XIX M· Fabretti, il est écrit de la droite à la gauche, à la maniéré des Hebreux.
j V. En voici un 1 qui a une longue queue, & qui contient quatre figures
avec leurs noms écrits suries bords. Ces figures sont nues, hors Minerve qui
se reconnoît à son casque. Son nom écrit en haut est un peu défiguré, & se lit
au rebours. Les lettres Hetrusques se rendent ainfî par des latines M EN P F A ;
1 F est le digamma Eolique, qui répond ici à l’V consonne : le P est un R qui
a la forme du Rho des Grecs. L’autre femme qui est avec Minerve a aussi son
nom écrit qu’on ne sauroit lire, non plus que ceux des deux hommes assis. Il
est difficile de deviner quelle histoire on a voulu représenter ici. S’il est per-
mis de conjecturer, je crois que l’autre femme pourroit être une Venus, &
que les deux hommes nus assis sont deux lutteurs qui doivent combattre,
dont l’un a imploré le secours de Minerve, & l’autre celui de Venus. On voit
en eftet que chacune de ces déesses est tournée vers son homme. Cela n’est
dit qu’en doutant.
Nous avons déjà vû dans le sécond tome de ΓAntiquité sur ces sortes d’in-
strumens d’autres noms propres écrits en langue Hetrusque assèz differens
des noms latins :MIRPIRIOS pour Mercurius ,ALIXENTROM pour
Alexander : d’autres écrits au rebours comme A3(J3sqqM pour Medea,
3MQ3M pour éMedus. Si l’on en trouvoit beaucoup de semblables, cela
pourroit peut-être aider à lire l’ancien Toscan.
Les Antiquaires, comme nous avons dit, prennent ordinairement ces in-
strumens pour des pateres. Beger se récrie avec raison contre ce sentiment.
Les pateres,sélon tous les anciens,étoient creusesiquant à ces instrumens plats,

comparet. Medea caÎïide armatur jubam magnam
habente. Vestis ejus a collo ad zonam vermiculata
est quasi pellis mustelæ albæ. Hastam tenet, qua
caput mortui alterum percutere videtur. Inclinato
corpore & capite est , ut quæ attente observet &
exploret incantationes suas. Apollodorus in libri
primi fine de Medea agit, deque ejus filio Medo,
qui magnum sibi apud Barbaros imperium para-
vit , Mediæ nomen suum indidit, demumque periit,
dum contra Indos bellum gereret. Hic porro Μ Ε¬
Ν E DT A a sinistraad dexteram more nostro scri-
ptum : contra autem in imagine Fabretti a dextera
ad sinistram Hebræorum more.
V. En aliud instrumentum1 simile , cujus cauda
longior. Quatuor porro viros mulieresve complec-
titur , cum eorum nominibus ad oram scriptis. Ii
autem omnes nudi sunt, una excepta Minerva, quæ
ex callide dignoscitur. Nomen ejus in suprema ora
scriptum nonnihil deformatum est, inversoque or-
dine legitur. Hètruscæ litteræ sie per latinas red-
duntur , MENPFA ; littera F hic digamma estÆo-
licum , quod litteræ V respondet consonanti. P ut
R legi debet quasi P Græcum. Altera mulier,
quam cum Minerva conspicimus, suum & ipsa no-
jnen adseriptum habet quod vix legatur s ut &

nomen duûm virorum adstantium. Admodum dif-
ficile est quænam hic seu historia seu fabula re-
præsentetur divinare. Si quis hic sit conjeéturæ lo-
cus, crederem alteram mulierem elFe fortalse Ve-
nerem , duosque viros nudos sedentes duos elle pu-
giles , qui mutuo certaturi sunt, quorum alter Mi-
nervam , alter Venerem ad opem ferendam adhi-
bent : & vere hic quæque femina ad virum alterum
versa cernitur. Sed hæc dubitando dicfta sint.
Quod specftat autem ad nomina illa Hetruscis seri-
pta litteris,jam alia vidimus in secundo Antiquitatis
explanatæ tomo, cum dé hujusmodi instrumentis
ageremus, Hetruscis descriptalitteris, quæ non pa-
rum a latinis nominibus differrent. MIRPIRIOS
ibi pro Mercurio seribitur ; ALIXENTROM
pro Alexandro ; alia sunt inverso ordine seripta,
AHOHNEIM. pro Medea 3MG3M pro Medus. Si
multa hujusmodi occurrerent, inde fortasle eo de-
duceremur, ut veterem possemus seripturam He-
truseam legere.
Qui Antiquitatis monumentis indagandis dant
operam , hæc monimenta , ut diximus, vulgo pro
pateris habent. Begerus in Thesauro Brandebur-
gico Tomo 4. p. 414. hanc omnino opinionem
xespuit 3 & quidem jure merito. Patcræ namque
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