BELIER NON SUSPENDU, MARQUES DE VICTOIRES, &c. 3 $
Belier non suspendu, marques de vidtoires, largeiTe
aux soldats.
CHAPITRE PREMIER:
L Le belier des Anciens, II. Les disferentes manières pour faire aller cette machine > (f
battre en breche. III, Differtation de M, le Chevalier de Lollard fur le belier non
fufpendu,
I. Τ|Γ E Belier étoit la machine dont les Anciens se iervoient le plus ordi-
|| nairement pour battre en brèche. Elle étoit en usage non seulement
Ig chez les Grecs & chez les Romains y mais aussi chez les peuples bar-
bares y les Gaulois y les Daces s’en servoient & les Germains aulîi >
si les trophées qu’on appelle de Marius y ont été érigez pour une viéhoire rem-
portée sur les Germains , comme quelques-uns le prétendent.
IL Les Carthaginois sélon Vitruve 1. i o. c. i 9. furent les inventeurs de cette
machine au siege de Cadis. Voulant détruire une fortereile qu’ils avoient prise*
& n’ayant ni les instrumens de fer , ni les machines necessaires pour cela y ils
prirent une poutre 5 & à coups redoublez à force de bras , ils jetteront la for*
teresse à bas. Nous voions dans la planche LXXX. du quatrième tome de Γ An-
tiquité les Daces se servir de même du belier pour battre en brèche une forte-
reile défendue par les Romains : ils le poussent à force de bras y & n’ont rien qui
les mette a couvert des coups des ennemis. La machine emploiée en cette ma-
niéré ne pouvoir pas faire grand esset , aussi ne prirent-ils pas la forteresse.
LIBER TERTIUS-
Aries non ffitjpenffts > vittori# ffgna > largitas militaris.
CAPUT PRIMUM,
Z. Arles > 'veterum nùlltaris machina. II. Modi varii hu-
jus admovenda machina ad muros dejiciendos. III.Dif-
sertatio D. Equitis de Follard circa arietem non suspen-
sum.
I. A Ries machina erat, qua ut plurimum ve-
Ok teres utebantur ad urbium turriumque
JL Jk. muros dejiciendos. Non a Græcis modo
atque a Romanis adhibebatur 5 sed etiam a Barbaris ,
a Gallis, a Dacis ; imo etiam a Germanis, si quidem
tropæailla quæ Marii vocantur,pro vîétoriade Germa-
nis reportata erecta fuerint3 ut aliquorum fert opinio.
Tome IK
IL Carthagine nses , inquit Vitruvius 1. 10. C. 19,
ad Gades oppugnandas capra posuerunt : cum autem ca-
pe Ilum cepissent y id demoliri sunt conati. Popeaquam
non habuerunt ad demolitionem serramenta sumferunt tig-
num ; idque manibus fuplnentes : capiteque ejus summum
murum continenter pulfautes } summos lapidum ordines,
dejiciebant, & ita gradatim ex ordine totam communi-
tionem dljfipaverunt. In tabula lxxx. quarti Antiqui-
tatis explanatas tomi Dacos videmus ariete muros ar-
cis cujuidam Romanorum eodém modo impetentes*
Arietem illi manibus iustinent & impellunt, nulloque
munimento obtedli, Romanorum telis patent. Illo
modo adhibita machina non quid magni præstarepo-
terat : indeque evenit ut ilii re infedta discederent*
E
Belier non suspendu, marques de vidtoires, largeiTe
aux soldats.
CHAPITRE PREMIER:
L Le belier des Anciens, II. Les disferentes manières pour faire aller cette machine > (f
battre en breche. III, Differtation de M, le Chevalier de Lollard fur le belier non
fufpendu,
I. Τ|Γ E Belier étoit la machine dont les Anciens se iervoient le plus ordi-
|| nairement pour battre en brèche. Elle étoit en usage non seulement
Ig chez les Grecs & chez les Romains y mais aussi chez les peuples bar-
bares y les Gaulois y les Daces s’en servoient & les Germains aulîi >
si les trophées qu’on appelle de Marius y ont été érigez pour une viéhoire rem-
portée sur les Germains , comme quelques-uns le prétendent.
IL Les Carthaginois sélon Vitruve 1. i o. c. i 9. furent les inventeurs de cette
machine au siege de Cadis. Voulant détruire une fortereile qu’ils avoient prise*
& n’ayant ni les instrumens de fer , ni les machines necessaires pour cela y ils
prirent une poutre 5 & à coups redoublez à force de bras , ils jetteront la for*
teresse à bas. Nous voions dans la planche LXXX. du quatrième tome de Γ An-
tiquité les Daces se servir de même du belier pour battre en brèche une forte-
reile défendue par les Romains : ils le poussent à force de bras y & n’ont rien qui
les mette a couvert des coups des ennemis. La machine emploiée en cette ma-
niéré ne pouvoir pas faire grand esset , aussi ne prirent-ils pas la forteresse.
LIBER TERTIUS-
Aries non ffitjpenffts > vittori# ffgna > largitas militaris.
CAPUT PRIMUM,
Z. Arles > 'veterum nùlltaris machina. II. Modi varii hu-
jus admovenda machina ad muros dejiciendos. III.Dif-
sertatio D. Equitis de Follard circa arietem non suspen-
sum.
I. A Ries machina erat, qua ut plurimum ve-
Ok teres utebantur ad urbium turriumque
JL Jk. muros dejiciendos. Non a Græcis modo
atque a Romanis adhibebatur 5 sed etiam a Barbaris ,
a Gallis, a Dacis ; imo etiam a Germanis, si quidem
tropæailla quæ Marii vocantur,pro vîétoriade Germa-
nis reportata erecta fuerint3 ut aliquorum fert opinio.
Tome IK
IL Carthagine nses , inquit Vitruvius 1. 10. C. 19,
ad Gades oppugnandas capra posuerunt : cum autem ca-
pe Ilum cepissent y id demoliri sunt conati. Popeaquam
non habuerunt ad demolitionem serramenta sumferunt tig-
num ; idque manibus fuplnentes : capiteque ejus summum
murum continenter pulfautes } summos lapidum ordines,
dejiciebant, & ita gradatim ex ordine totam communi-
tionem dljfipaverunt. In tabula lxxx. quarti Antiqui-
tatis explanatas tomi Dacos videmus ariete muros ar-
cis cujuidam Romanorum eodém modo impetentes*
Arietem illi manibus iustinent & impellunt, nulloque
munimento obtedli, Romanorum telis patent. Illo
modo adhibita machina non quid magni præstarepo-
terat : indeque evenit ut ilii re infedta discederent*
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