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Montfaucon, Bernard de
L' antiquité expliquée et représentée en figures / Antiquitas explanatione et schematibus illustrata (Supplement 4): Qui comprend la guerre, les ponts, les aqueducs, la navigation, les phares & les tours octogones — Paris, 1724

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https://doi.org/10.11588/diglit.61459#0134
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JX SUPPLEMENT DE L’ANT. E X P LI Q. Li v. III.
» A la. droite & à la gauche de l’Empereur , auisi-bien que derrière , on
” voit des soldats ou des Ossiciers tournez de ion côté , tenant la pique haute
” & droite comme dans une aire , couverts de leurs boucliers, avec des calques
?’ surhaussez de plumes de paon. Ces persormes au nombre de six & rangées en
” demi-cercle autour de Valentinien qui semble les haranguer , rempliisent
” tellement tout le front , quelleslaissent à deviner que le relie des troupes
” est derrière alentour, dans une campagne dont la partie qui se voit estfort
» unie.
» Au bas on rencontre ici un bouclier > là une épée , & à quelque diilance
” un calque ; le tout à terre , négligemment & en desordre.
” III. On ne sauroit douter que la legende ne veuille dire une largejjè de ÎEm-
” pereur Valentinien. Mais qu est-ce qu’elle entend par cette largejjè ? Ell-ce la
” piece elle-même qui seroit en ce sens quelque utencile ou petit plat donné par
” l’Empereur ? Ou bien la legende doit-elle s’entendre de l’aélion representée
« sur le dilque ? Il ne ieroit pas aisé d’imaginer un troisiéme sens.
» Je ne saurois admettre le premier pour plus d’une raison. Outre que cette
” piece n’a pas un air d utencile ou de petit plat, le present répondroit peu à la
” qualité du donateur & à l’idée qu’emportoit le titre de LARGITAS. On eut
« mis donum, terme usité pour un present de cette nature. D’ailleurs on ne di-
” roit pas d’un utencile .· hoc efi largitus &c. Ce mot ne lignisie pas la choie elle-
« même que l’on donne , il veut dire l’aétion de celui qui donne & qui donne
’’ avec quelque profusion.
» IV. C’eil donc à i’aétion representée que se rapporte la legende , comme
« cela s’observe lur les médaillés ; & la grandeur du dilque ne doit pas le tirer
» hors de la réglé generale des monumens.
» Heliogabale faisoit battre pour ses largesses publiques ( a ) de grandes pièces
« d’or de divers poids jusqu’à celui de deux livres , & au centuple de la piece
” ordinaire , ufque ad bilibres quoque & centenarias. Elles avoient apparemment
« pour legende LIBERALE!AS AVG. qu’on lit ( b ) aujourd’hui dans toutes
« les médaillés de ce Prince frappées pour le même sujet. Ce mot se rapportoit
« à la chose representée , & non pas à la piece en particulier , qui véritable-
( a ) Lamprid. in Alex. Sev. pag. 127. inter script. ( b} Mediobarbi Numifim. Imp. Rom. p. 311. 312
Hisl. Auguslæ , Ed. Paris. 313.

« A dextris & a sinislris, imo & a tergo Impera-
», toris, adsunt milites aut tribuni ad ipsum tantillum
» conversi , haslamque ereôlam tenentes, ut fere fit
„ cum militum manus gradum sislit : Unguli obtedi
», clypeis sunt> galeasque gestant pavonis pennis cri-
„ slatas. Hi iêx numéro iîve milites live tribuni in se-
», micirculum positi circa Valentinianum qui ipsbs
» alloqui videtur , totam frontem sie occupant , ut
hinc augureris multos alios a tergo & circum slare ,
» & quidem in planitie,ut arguitur ex ea campi parte
>, quæ in disco repræsentatur.
„ In ima disci parte hic clypeum cernas 3 illic gla-
„ dium , & haud procul caslidem,quæ nullo ordine,
3» &c ut fors tulit 3 humi jacent.
» III. Dubitari nequit quin inscriptio indicet Im-
» peratoris Valentiniani largitatem , verum quid hac
„ voce largitas significatur ? Num de disco ipso ar-
» genteo intelligatur qui in munus & in domesticum
„ usum cuipiam ab Imperatore oblatus fuerit ? An
-, vero explicanda inscriptio de re illa ipsà quæ geri-
„ tjir in disco exhibita ? Vix certe pollit tertia expli-
», catio menti succurrere.

Ne primam explicandi viam ineam , multa de- «x
hortantur. Præterquam enim quod non pelvem non «
domeslici uliis lancem refert, non eslet sane largi- «
tore dignum munus , neque huic unquam vox illa «
largitas competere poslit. Potius enim hæc altera «
vox donum usurpata fuislèt, quæ sane in hujusmodi "
munus probe conveniret. Ad hæc vero de disco ad «
diurnum uihm deputato apposite dici non pollet, «
hoc efi largitas, &c. Hæc quippe vox largitas ipsam «
rem datam non signisicat, sed dantis potius & lar- «
giter dantis aôlum atque largitionem.rt
IV. Ad rem ergo quæ geritur quæque hic repræ- «
sentatur , inscriptio referatur oportet, ut in num- «
mis etiam observatur. «
Heliogabalus pro largitionibus publicis cudi ju- «
bebat resle Lampridio in Alexandro Severo 3 9. for- «
mas diversi ponderis etiam usque ad bilibres & cen- «
tenanas. Harum inscriptio , ut verisimile est, hæc «
erat : Liberalitas Aug. quam Ic'gimus hodie in om- «
nibus Principis hujusce nummis qui ad largitiones «
spedlant. Vox porro islhæc non ad nummum ipsum, sc
sed ad rem in nummo exhibitam reserebatur. Licet «
 
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