Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
28

FORMATION DES PARTIES FERTILES

Le golfe dans lequel le Nil débouchait alors à la mer s'était formé
dès l'époque de la mer saharienne. Avant même que le fleuve eût
commencé de couler, ce golfe devint son estuaire qui, comblé par
les alluvions, se transforma en delta. Il y a donc dans la vallée du
Nil deux parties distinctes à étudier : la vallée proprement dite et le
delta. Toutes deux doivent à la même cause leur existence; elles l'ont
reçue des limons du Nil, mais dans la première les alluvions se dépo-
sèrent librement dans un chenal, tandis que dans la seconde elles
eurent à lutter contre la mer. à remplir le golfe du Caire.

La succession qu'on observe quand on vient à couper les alluvions
anciennes d'une rivière est en général la suivante : à la base, on trouve
une nappe plus ou moins épaisse de gros gravier qui représente le tra-
vail du cours d'eau pendant la période d'égalisation de sa pente, après
le creusement principal; puis viennent des bancs de sable maigre
entremêlés de lils de galets, c'est l'œuvre de la rivière alors que sa
pente était déjà fort réduite ; ces sables maigres sont recouverts d'une
couche plus ou moins épaisse de sables gras apportés par les crues
alors que le régime des eaux était établi; enfin viennent les limons de
débordement, dépôts très fins, jamais zonés, dus à la précipitation des
flocons tenus en suspension dans l'eau plutôt qu'à la sédimentation.
Leurs éléments résultent de la trituration des matières arrachées à
la cuvette de la rivière.

Dans une section de la vallée il est à remarquer que si le lit du
fleuve n'a pas changé de place depuis l'époque des érosions, les
alluvions placées aux environs" de l'axe du cours d'eau sont toutes

Fig. S. — Coupe théorique de la vallée du Nil à l'étal actuel.

N, lit du Nil. — a, limons fins. — h, sables argileux. — c, sables maigres. — (/,
graviers et galets du tond. — s, kom (butte) de sébakh (ruines de ville antique).
— e, canal naturel. — r, assises sédimentaires.

sédimenlaires, c'est-à-dire composées de sables fins, tandis que, sur
les rives, au pied des montagnes, se trouvent les dépôts par précipi-
tation, les limons les mieux triturés (fig. 8).

Il résulte de ce dispositif que le lit du fleuve s'élève plus rapide-
ment que les alluvions des bords de la vallée et que par suite il se
crée à droite et à gauche deux bandes de marais dont le comblement
 
Annotationen