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https://doi.org/10.11588/diglit.6916#0034
FORMATION DES PARTIES FERTILES
2'.»
ne se fait qu'avec une extrême lenteur, parfois môme il se crée des
bras latéraux au pied des montagnes (fig. 9)1.
Fig. g. _ Coupe théorique de la vallée du NU pendant la période de son remplissage
par les alluvions.
E, lit du fleuve. - m, marais. - c, galets et graviers du fond. - d, sable* maigres
et sables argileux. — b, lits successifs de sables lins et de limons. _ A, lits suc-
cessifs du fleuve, -a, limons fins des marais avec plantes et mollusques lacustres.
— r, assises sédimenlaires (cuvette de la vallée).
Les bords des cours d'eau à grands débordements ne se couvrent
presque jamais de végétation sous nos latitudes, c'est dans les marais
latéraux que se développent les plantes lacustres ; leur présence est
un facteur puissant dans le comblement de ces dépressions.
Les lois que je viens d'exposer sont celles qui ont régi la création
des parties fertiles dans la vallée du Nil. Les sondages effectués sur
plusieurs points en donnent la preuve. Restent à citer quelques
exemples pris dans l'Egypte même et à calculer la vitesse avec
laquelle le phénomène s'est accompli.
Bien que, par la réglementation artificielle de l'inondation, par la
création des innombrables canaux qui couvrent l'Égypte, la vallée
du Nil ait depuis des milliers d'années perdu ses caractères naturels
que ses eaux endiguées soient contraintes à transporter leurs limons
sur tels ou tels districts, nous n'en trouvons pas moins au pied des
montagnes les dépressions dont je viens de parler. Au nord du vil-
lage d'Abou-Sir, au sud de celui de Saqqarah, ces terrains conservent
de l'eau pendant neuf mois de l'année. Entre les villages de Menchiyeh
(Dahchour) et de Maharraq (Licht) sont encore de véritables marais
qui ne s'assèchent jamais. Jadis, bien certainement, ils étaient beau-
coup plus étendus, et au début du remplissage de la vallée par les
limons ils occupaient la majeure partie de l'espace compris entre
les deux montagnes.
i. A partir de Silsileh la vallée renferme à ïouest, au pied de la chaîne Libyque.les
restes d'une branche latérale du fleuve. Ce canal naturel porte divers noms, suivant e
point de la vallée qu'il arrose. Du village deDéroût au Fayoum qu'il alimente, Il porte
le nom de Bahr-Youssef; en aval ce n'est plus qu'une dépression qui, restant a sec
pendant la moitié de l'année, passe entre les ruines de Memphis et sa nécropole, longe
les collines de Guizeh et va se perdre dans le Delta.
2'.»
ne se fait qu'avec une extrême lenteur, parfois môme il se crée des
bras latéraux au pied des montagnes (fig. 9)1.
Fig. g. _ Coupe théorique de la vallée du NU pendant la période de son remplissage
par les alluvions.
E, lit du fleuve. - m, marais. - c, galets et graviers du fond. - d, sable* maigres
et sables argileux. — b, lits successifs de sables lins et de limons. _ A, lits suc-
cessifs du fleuve, -a, limons fins des marais avec plantes et mollusques lacustres.
— r, assises sédimenlaires (cuvette de la vallée).
Les bords des cours d'eau à grands débordements ne se couvrent
presque jamais de végétation sous nos latitudes, c'est dans les marais
latéraux que se développent les plantes lacustres ; leur présence est
un facteur puissant dans le comblement de ces dépressions.
Les lois que je viens d'exposer sont celles qui ont régi la création
des parties fertiles dans la vallée du Nil. Les sondages effectués sur
plusieurs points en donnent la preuve. Restent à citer quelques
exemples pris dans l'Egypte même et à calculer la vitesse avec
laquelle le phénomène s'est accompli.
Bien que, par la réglementation artificielle de l'inondation, par la
création des innombrables canaux qui couvrent l'Égypte, la vallée
du Nil ait depuis des milliers d'années perdu ses caractères naturels
que ses eaux endiguées soient contraintes à transporter leurs limons
sur tels ou tels districts, nous n'en trouvons pas moins au pied des
montagnes les dépressions dont je viens de parler. Au nord du vil-
lage d'Abou-Sir, au sud de celui de Saqqarah, ces terrains conservent
de l'eau pendant neuf mois de l'année. Entre les villages de Menchiyeh
(Dahchour) et de Maharraq (Licht) sont encore de véritables marais
qui ne s'assèchent jamais. Jadis, bien certainement, ils étaient beau-
coup plus étendus, et au début du remplissage de la vallée par les
limons ils occupaient la majeure partie de l'espace compris entre
les deux montagnes.
i. A partir de Silsileh la vallée renferme à ïouest, au pied de la chaîne Libyque.les
restes d'une branche latérale du fleuve. Ce canal naturel porte divers noms, suivant e
point de la vallée qu'il arrose. Du village deDéroût au Fayoum qu'il alimente, Il porte
le nom de Bahr-Youssef; en aval ce n'est plus qu'une dépression qui, restant a sec
pendant la moitié de l'année, passe entre les ruines de Memphis et sa nécropole, longe
les collines de Guizeh et va se perdre dans le Delta.