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ÉTUDES SUR L'AGE DE LA PIERRE EN EGYPTE

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Mariette, comme Chabas, pensait que tous les silex rencontrés sur
le sol d'Égypte appartenaient à la période historique, il indiquait pour
leur gisement :

1° Le voisinage des terres cultivées, principalement celui des
ruines de villes ;

2° Les environs de toutes les grandes excavations pratiquées dans
le rocher et en particulier à Bab-el-Molouk, près des grottes pro-
fondes de Samoun, et à l'entrée des immenses souterrains consacrés
à la sépulture des Apis.

Les instruments figurés par Chabas', d'après une photographie com-
muniquée par Mariette, proviennent d'Hélouan, de Girgeh, d'Esneh
et de Bab-el-Molouk; certains des couteaux ont été rencontrés, dit-on,
dans une tombe de la XXIIe dynastie, les autres ont été ramassés sur
le sol; une pointe de flèche provient de Tell-Balamoun dans la Basse-
Égypte.

Près d'Hélouan, du vivant de Mariette, le Dr Reil avait ren-
contré une véritable station de la pierre, qui fournit environ un mil-
lier d'instruments ; mais du fait que ces silex se rencontrent près de
ruines arabes, Chabas conclut qu'ils ont pu n'être taillés qu'à 1 époque
des sultans. Il ne semble pas utile de réfuter cette hypothèse, car il
tombe sous le sens que les constructions arabes ont pu s'élever là
où des milliers d'années auparavant des hommes des temps néolithi-
ques avaient établi leur campement. D'ailleurs ce fait de rencontrer
dans une même localité des vestiges d'époques très différentes est
très fréquent en Egypte.

Le 26 juin 1869, M. Arcelin avait adressé au Ministère de l'Instruc-
tion publique un rapport que Mariette signala plus tard* et dans
lequel il abordait pour la première fois la question du préhistorique
égyptien; plus tard, lors de leur voyage en Haute-Égypte, Fr. Lenor-
mant et leDr Ilamy recueillirent à Bab-el-Molouk, sur le sommet d'une
colline, bon nombre de silex grossièrement éclatés dontl'antiquité fut
mise en doute par Lepsius 3; le savant allemand attribuait à beaucoup
d'entre eux une taille naturelle càusée par la chaleur solaire.

Il est certain que, dans le désert, les silex s'éclatent souvent par
l'effet du soleil, j'en ai rencontré de nombreux exemples (cf. fig. 16,
P- 58); mais il est également hors de doute que la plupart de ces
pierres n'eussent été taillées intentionnellement et ne remontent à
1 époque quaternaire.

1. Chabas, p. 343.

2. Mariette, Sur l'âge de pierre en Egypte, dans Recueil de travaux relatifs à la phi-
lologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes, vol. VII, année 1886, p. l33.

3. Lcpsins, Journ. égypt. de Berlin. 1871
 
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