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https://doi.org/10.11588/diglit.75293#0130
N% III.
N% IV.
N°. V.
N°. VI.
I20 L E MUSEUM
Maufole, ouvrage admirable de Scopas, fut compté parmi les fept Merveilles
du Monde. C'eft du nom de ce^Prince, que depuis on appela Maufoks les
tombeaux diftingués élevés à l'honneur des perfonnages célèbres par leur
rang, leur vertus ou leur mérite , & tous les cénotaphes dont on a voulu
faire l'éloge.
Bérénice, dont nous avons parlé Planche XXXI, N°. IIIeft peut-être la même que
nous voyons fur la Cornaline N°. III de cette Planche. Du moins on ne peut
pas nier qu'il y ait une grande reffemblance entre les traits de çes deux figures
comparées entre elles & comparées encore avec la médaille de bronze citée
par Vaillant , pag. 26 de fon hiftofre des Ptolémées.
L'Agathe N°. IV nous offre un f'uperbe Camée. C'eft la tête d'une Reine
d'Egypte qui nous eft inconnue; mais de la beauté de laquelle on eft charmé
de voir l'enfemble dans cette Pierre habillement taillée. Le diadème eft le
figne de fa dignité : la difpofition des cheveux arrangés à la manière des
Egyptiens , annonce que la Princeffe dont nous admirons les traits a régné
parmi eux. La couronne formée de feuilles de rofeaux qui tourne autour du
diadème confirme encore cette conjecture : les rofeaux, comme l'on fçait,
naiffoient en abondance aux bords du Nil: &, fi l'on vouloit que ces feuilles
qui accompagnent la çouronne fuffent de palmier , pela ne détruiroit pas
encore notre opinion, puifqu'une couronne de ces feuilles, dans les pompes
folemnelles, étoit, au rapport d'Apulée, pofée fur la tête à'IJis, Divinité de
l'Egypte, dont fouvent, par honneur ou par flatterie, l'on donnoit les attri-
buts aux Souverains que l'on vouloit célébrer.
Gori croit que le Jafpe mêlé de Calcédoine N°. V pourroit repréfenter la tête
FArfinoé, fille d'un Ptolémée & l'époufe de Lyfimaque Roi de Macédoine.
Si cette Pierre a beaucoup de reffemblance, comme le dit cet Auteur, avec
des médailles de cette Princeffe, il faut avouer qu'elle n'en a aucune avec la
médaille d'or citée par Fulvius Urfinus N°. 37 ; & nous ne trouvons pas même
fur fa tête la feuille du Sylphium qui puiffe fervir à la défigner.
PTOLÉMÉE APION, RQI DE LA CYRÉNAÏQUE.
Fulvius Urfinus, Planche CXXI, a produit une tête de Ptolémée Apion, Roi
de la Cyrénaïque. Planche XXXVII, Léonard Agoflini en a publié une autre;
mais fur la tête citée par Urfinus on voit une petite fleur de Sylphium qui
eft le fymbole de Cyrénéens, ce qui ne fe trouve ni fur le Camée de Léonard
Agoflini ,
N% IV.
N°. V.
N°. VI.
I20 L E MUSEUM
Maufole, ouvrage admirable de Scopas, fut compté parmi les fept Merveilles
du Monde. C'eft du nom de ce^Prince, que depuis on appela Maufoks les
tombeaux diftingués élevés à l'honneur des perfonnages célèbres par leur
rang, leur vertus ou leur mérite , & tous les cénotaphes dont on a voulu
faire l'éloge.
Bérénice, dont nous avons parlé Planche XXXI, N°. IIIeft peut-être la même que
nous voyons fur la Cornaline N°. III de cette Planche. Du moins on ne peut
pas nier qu'il y ait une grande reffemblance entre les traits de çes deux figures
comparées entre elles & comparées encore avec la médaille de bronze citée
par Vaillant , pag. 26 de fon hiftofre des Ptolémées.
L'Agathe N°. IV nous offre un f'uperbe Camée. C'eft la tête d'une Reine
d'Egypte qui nous eft inconnue; mais de la beauté de laquelle on eft charmé
de voir l'enfemble dans cette Pierre habillement taillée. Le diadème eft le
figne de fa dignité : la difpofition des cheveux arrangés à la manière des
Egyptiens , annonce que la Princeffe dont nous admirons les traits a régné
parmi eux. La couronne formée de feuilles de rofeaux qui tourne autour du
diadème confirme encore cette conjecture : les rofeaux, comme l'on fçait,
naiffoient en abondance aux bords du Nil: &, fi l'on vouloit que ces feuilles
qui accompagnent la çouronne fuffent de palmier , pela ne détruiroit pas
encore notre opinion, puifqu'une couronne de ces feuilles, dans les pompes
folemnelles, étoit, au rapport d'Apulée, pofée fur la tête à'IJis, Divinité de
l'Egypte, dont fouvent, par honneur ou par flatterie, l'on donnoit les attri-
buts aux Souverains que l'on vouloit célébrer.
Gori croit que le Jafpe mêlé de Calcédoine N°. V pourroit repréfenter la tête
FArfinoé, fille d'un Ptolémée & l'époufe de Lyfimaque Roi de Macédoine.
Si cette Pierre a beaucoup de reffemblance, comme le dit cet Auteur, avec
des médailles de cette Princeffe, il faut avouer qu'elle n'en a aucune avec la
médaille d'or citée par Fulvius Urfinus N°. 37 ; & nous ne trouvons pas même
fur fa tête la feuille du Sylphium qui puiffe fervir à la défigner.
PTOLÉMÉE APION, RQI DE LA CYRÉNAÏQUE.
Fulvius Urfinus, Planche CXXI, a produit une tête de Ptolémée Apion, Roi
de la Cyrénaïque. Planche XXXVII, Léonard Agoflini en a publié une autre;
mais fur la tête citée par Urfinus on voit une petite fleur de Sylphium qui
eft le fymbole de Cyrénéens, ce qui ne fe trouve ni fur le Camée de Léonard
Agoflini ,