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Mulot, François Valentin; Ludwig [Honoree]; David, François Anne [Ill.]
Le Museum De Florence Ou Collection Des Pierres Gravées, Statues, Médailles et Peintures: Qui se trouvent à Florence, principalement dans le Cabinet du Grand Duc de Toscane; Dédié & présenté à Monsieur, Frère du Roi (Band 1): Pierres Antiques — Paris: David, 1787

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https://doi.org/10.11588/diglit.75293#0132
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Ida LE MUSEUM
ces trois Pierres ; mais le coftume & la difpofition des cheveux qui femblent être
les feuls caractères auxquels on puiffe reconnoître la Princeflè dont elles font
le portrait , convenant également à Sémiramis ^ à Rhodo^une , il n'eft pas
facile de prononcer. Suivant Galère Maxime, Lib. IX. C. DI. Sémiramis au
moment où elle étoit occupée de fa toilette ayant appris que Babylone l'aban-
donnoit, (ans relever la partie de fes cheveux qui n'étoit point encore arrangée,
fortit auffi tôt pour réduire cette Ville rebelle & ne reprit le loin de fa parure
que lorfqu'elle l'eut foumife. Pour perpétuer ce trait de fa vie, dit le même
Auteur, on lui éleva dans Babilone une Statue qui la repré entoit dans l'état
où elle étoit lorfqu'elle tira vengeance de cette Vide. Polyen , dans fon Recueil
de Stratagèmes , dit que Rnodogune s'étant parfumé les cheveux, reçut, tandis
qu'elle les efluyort, la nouvelle qu'une partie de fes Sujets fe ré<okoit, &
qu'auffi-tôt, liant fa chevelure fans l'effuycr davantage, elle monta fon cheval;
origine pourfuit le même Auteur, de ce fceau des Rois de Perfe, où l'on voit
Rhodogune les cheveux à-peu-près épar<; d'après ce double texte ce feroit
donc avec incertitude que nous prononcerions : néanmoins, comme Léonard
Xgofini a donné le nom de Sémiramis à une tête parfaitement femblable à
la nôtre N°. Il, nous avons cru pouvoir fuivre fon exemple. Au N°. Il &
au N°. III , qui tous deux font des Camées, on remarque que la main tient
ou un fceptre ou le Para^onium (l), ornement qui ne convient qu'à une
femme guerrière.
Les têtes qui fuivent nous font inconnues, & nous ne ferons qu'indiquer en
paflànt nos conjectures.
N°. IV. La Cornaline N°. IV repréfente une Reine, ou quelque Héroïne ou même
une Veftale, qui de la main arrange fon voile.
N°. V. Le Jafpe mêlé de Calcédoine N°. V offre un fuperbe Camée. La tête qu'il
repréfente eft ceinte d'une couronne de chêne & recouverte d'un voile. Peut-être
efi-ce un portrait d'Augufle.
K°. VI. Un autre Camée de Jafpe auffi mêlé de Calcédoine préfente une tête de
femme furmontée d'une couronne un peu élevée, ornée de fleurs, les che-
veux retombent en flottant. C'eft à-peu-près ainfi qu'eft repréfentée, fur des

(i) Para^onium eft un terme de Médaillifte. Quoique ce mot fignifie précisément une
cfpèce de poignard ou de courte épée que l'on porte à la ceinture, il paroit à la vue de
l'objet même auquel on a donné ce nom , que le Parafa um eft un bâton de Comman-
dement dans le genre de notre bâton de Maréchal de France. Voyez Trévoux , au æ*,
Para^pnium.
 
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