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Mulot, François Valentin; David, François Anne [Ill.]; Ludwig [Honoree]
Le Museum De Florence Ou Collection Des Pierres Gravées, Statues, Médailles et Peintures: Qui se trouvent à Florence, principalement dans le Cabinet du Grand Duc de Toscane; Dédié & présenté à Monsieur, Frère du Roi (Band 1): Pierres Antiques — Paris: David, 1787

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https://doi.org/10.11588/diglit.75293#0186
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^6 LE MUSEUM
forpris par le fommeil, qu'il s'armoit contre lui d'une boule d'airain qui, au
moindre affoupiffement, s'échappoit de fes mains &, tombant avec fracas dans
un badin de même métal, le chaffoit à l'inftant. Après la mort de Platon il fe
retira dans la Myfie où il époufa la fœur d'Hermias. Philippe le choifit pour
Précepteur d'Alexandre , qu'il ne quitta qu'au moment où fon augufte élève alloit
commencer le cours de fes conquêtes. Athènes fut alors le lieu de fa retraite, &
ce fut dans fon fein qu'il ouvrit fon école. La fe&e qu'il forma, de la manière
qu'il avoit adoptée de donner fes leçons en fe promenant , fut furnommée la
fe&e des Péripatéticiens. Malgré la confidération dont il paroiffoit jouir à
Athènes , il ne mourut cependant pas dans cette ville. Sa paffion pour fa
femme Pythdis qu'il honora comme Cérès, le fit acculer par le Prêtre Eury-
medon de ne pas croire à cette Divinité , & le Philofophe , pour empêcher
qu'on ne le traitai comme Socrate, & que l'on ne commit une féconde injuflice
contre la Philofophie , fe retira à Chalcis. Il avoit foixante-trois ans lorfqu'il
mourut. La gloire d'Ariflote ne fut pas enfermée avec lui dans le tombeau ;
furnommé le Prince des Philosophes il fut pendant long-tems l'Oracle unique
de toutes les écoles Philofophiques, & fi fes écrits ne jouirent plus des mêmes
honneurs qu'autrefois, ne feroit-ce pas la faute de nos têtes modernes plutôt
que celle de cet Ecrivain ? Les lumières de notre fiècle peuvent bien avoir fait
un peu pâlir celles que le Philofophe de Stagyre offre à nos yeux ; mais elles
ne peuvent pas l'éclipfer totalement.
Gori, qui n'avoit d'abord vu fur notre Jafpe mêlé de Calcédoine que le portrait
à'Arifote, en l'indiquant dans fa table, paroît héfiter, & il avertit que l'on
pourront en cette même tête reconnoître Senèque. En effet, fi nous la rapprochons
de YAriftote de Fulvius Urfinus Plan. XXXV, que Gori nous donne comme un
moyen de comparaifon, nous ne retrouvons pas ce nez aquilain fur-tout qui
doit cependant être un des traits les plus caradériftiques de la figure. Si au
contraire nous la comparons avec le Camée publié par Léonard Agoftini Planche
XXVIII, nous remarquons une bien plus grande reffemblance ; nous laifïons
donc aux Sçavans à prononcer, s'il faut plutôt indiquer notre Camée comme
tête ^Arifote que comme celle du Stoïque, fils d'Helvia.
CATON, LE CENSEUR.
No. III. Un des hommes les plus célèbres de la République Romaine fut M. Porcins
Caton, que l'on fumomma le Cenfeur. En voici la tête fur un beau Camée de
Calcédoine.
 
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