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Mulot, François Valentin; Ludwig [Honoree]; David, François Anne [Ill.]
Le Museum De Florence Ou Collection Des Pierres Gravées, Statues, Médailles et Peintures: Qui se trouvent à Florence, principalement dans le Cabinet du Grand Duc de Toscane; Dédié & présenté à Monsieur, Frère du Roi (Band 1): Pierres Antiques — Paris: David, 1787

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https://doi.org/10.11588/diglit.75293#0230
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220 LE MUSEUM
le fuccès d'un voyage & fon heureux retour : car, fur différentes tables votives
citées par Fabretti , l'on voit des vefiiges de pieds allant & revenant, ce
qui ne peut défigner abfolument que d'heureufes courfes entreprifes & termi-
nées par la protection à'Ifis & de Serapis dans les temples defquels on pofoit ces
figures. Quant à l'aftre que l'on remarque en face de la tête du Dieu fur notre
Jafpe, il n'y a pas de doute qu'il ne foit le fymbole du Soleil , qui étoit le
même que Serapis, & dont l'influence bénigne fur les malades étoit autrefois
fcllicitée par des vœux particuliers, ce que prouvent d'antiques infcriptions.
Très-fouvent on rencontre fur les Pierres, près de Serapis, de ces fortes d'afires :
tantôt il y en a deux femblables comme fur la Cornaline N°. IV de la Planche
LXXXVI: tantôt c'eft un aftre & un croisant comme fur le Jafpe-Héliotrope
N°. IV de la Planche LXXXV & l'Onyx N°. III de la Planche fuivante, & l'on
voit au premier coup-d'œil que de ces deux afires l'un fe rapporte à Serapis
ou le Soleil & l'autre à Ijis que Plutarque prouve avoir été la même que Diane
ou la Lune. Le culte de ces Divinités fut, pour ainfi dire, individuel. On n'ado-
roit pas l'une que l'on n'adorât l'autre, & les têtes votives qui font confacrées à
toutes deux enfemble le prouvent clairement.
N°.II. Pc. C'eft un autre trait de la bienfaifance de Serapis que repréfente la Pierre très-
LXXXVIL rare que l'on voit N°. Il de la Planche LXXXVII ; malgré les coups que
le tems lui a portés, on diftingue encore parfaitement la tête de Serapis fur-
montée du boiffeau. Devant lui eft une lampe brûlante qui lui femble confacrée
& qui eft pofée fur un chandelier terminé en trépied dans la partie infé-
rieure & en colonne dans le haut. Un rat grimpe le long de ce candélabre.
L'ufage de pofer des lampes fur de hauts candélabres, foit dans les tem-
ples, foit dans les maifons particulières, étoit connu des Anciens : les Saintes-
Écritures l'atteftent. On en voyoit auffi dans les falles de repas & dans celles
de bains. Une ancienne infcription Grecque confacrée au grand Serapis Jupi-
ter Soleil, & trouvée à Rome dans les débris d'un temple, peut-être même de
celui de cette Divinité , jette beaucoup de jour fur la Pierre que nous exami-
nons : elle nous apprend que al. Caflius Eutique Néocore ou gardien du temple
du grand Serapis, comblé des bienfaits du Dieu, par reconnoiffance & en
actions de grâces lui confacra , ainfi qu'aux autres Divinités Contemplaneis ,
une lampe d'argent , trois Autels , une efpèce de luftre & une caflolette ou
encenfoir.
Deux autres infcriptions antiques que nous allons citer peuvent encore ne pas
 
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