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al-Matḥaf al-Miṣrī <al-Qāhira> [Hrsg.]
Le Musée Egyptien — 3.1909-1915

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Gauthier, Henri: Quatre nouveaux fragments de la pierre de Palerme
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https://doi.org/10.11588/diglit.9427#0039
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PLANCHES XXIV-XXXÏ.

QUATRE NOUVEAUX FRAGMENTS DE LA PIERRE DE PALERME'1'.

Les quatre fragments nouveaux de la Pierre de Païenne que je présente ici
appartiennent au Musée égyptien du Caire, et je dois à M. G. Maspero l'autori-
sation de les publier. Ces Fragments sont inscrits au Journal d'entrée du Musée
sous les numéros 3973/1 (fragment désigné ici sous le n° 3), 39735 (frag-
ment n° 2), A859 (fragment n° 1) et /t/i86o (fragment n° h\

Sur les circonstances de leur découverte on ne possède que des renseignements
assez vagues. Les deux seuls faits certains sont que l'acquisition des fragments
nos 1, 2 et 3 chez un marchand d'antiquités du Caire a été due, en 1910, à
l'habileté de S.E. Em. Brugsch pacha, alors Conservateur du Musée, tandis que
le fragment n° h a été recueilli plus tard à Mit-Rahineh (Memphis) dans le
sebakh par un des agents du Service des Antiquités, qui n'en reconnut pas la
valeur; ce fut seulement au Musée que MM. Maspero et Daressy s'aperçurent
qu'il s'agissait d'un petit morceau des Annales de Palerme et en conclurent que
le monument ou les divers monuments qui avaient contenu ces Annales prove-
naient d'un sanctuaire memphite. M. Flinders Pétrie possède un autre fragment
de même provenance que ce dernier, et il est à supposer que d'autres collec-
tions, publiques ou privées, détiennent aussi un ou plusieurs morceaux de ces
anciennes Annales des cinq premières dynasties pharaoniques, dont la connais-
sance complète nous serait si précieuse pour la reconstitution historique de cette
période lointaine.

L'aspect de la pierre noire et très dure sur laquelle furent gravées ces Annales
est terne et mat à son état naturel; mais aussitôt qu'on la recouvre d'une mince
couche blanche (lait de chaux, blanc d'Espagne ou poudre de craie) cette pierre
prend, au contraire, une apparence polie et brillante. Cette addition d'une sub-
stance étrangère fut, du reste, absolument indispensable, non seulement pour
la réussite des négatifs qui ont servi à l'exécution des planches jointes à cette
publication, mais même pour rendre possible la lecture des signes, si petits en
général et si légèrement sculptés dans la pierre : cette dernière étant, en effet,
de la plus grande dureté, les hiéroglyphes qui y ont été taillés sur les deux
faces ont à peine entamé son épaisseur, et l'usure à laquelle a été soumis le

W Voir la communication lue en mon nom par le R. P. Sclieil à l'Académie des Inscriptions et
Belles-Lettres, dans la séance du 17 juillet 191/1: Quatre fragments nouveaux de la Pierre de Palerme
au Musée du Caire, et insérée dans les Comptes rendus des séances de l'année îgiâ, aux pages A89-&96.

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