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Nicolle, Marcel [Hrsg.]
Rembrandt: aux expositions d'Amsterdam et de Londres — Paris: Librairie Paul Ollendorff, 1899

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https://doi.org/10.11588/diglit.71577#0058
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L'EXPOSITION REMBRANDT A AMSTERDAM
Vers 1650 se placent deux études de vieillard : le numéro 79, d'une facture
martelée, avec des ombres assez fortes (à M. L. Bonnat, Paris), et un Buste
de vieillard tenant un rouleau de papier devant la poitrine, d'une belle exé-
cution, brillamment enlevé, avec un regard bien exprimé, plongeant de haut
sur le spectateur (n° 80, au musée de la ville, Strasbourg). Le Vieillard
portant, une pelisse de fourrure blanche, signé et daté de 1651, est d'une facture
plus détaillée, et modelé plus par demi-teintes (n° 83 au duc de Devonshire);
au môme propriétaire, une étude de Vieillard assis dans une attitude médita-
tive, largement peinte, et dans un arrangement qui rappelle certains portraits
du Tintoret. (N° 85, signé et daté 1652.)
Rembrandt ne cesse jamais de se prendre pour modèle; vers 1650, il peint
cette petite pochade sur panneau, du musée de la ville à Leipzig (n° 81); et
voici encore une autre image de lui-même avec un large béret, une pelisse à
col relevé, une chaîne d'or au cou, le visage grassement modelé et presque en-
tièrement enveloppé d'ombre (n° 84, à M. Robert von Mendelsohn, Berlin,
— 1651, réplique d'un portrait plus important du musée de Munich).
Signalons aussi deux têtes de jeune tille, de petites dimensions, d'une pâte
savoureuse et colorée (n° 82, Jeune fille baissant les yeux vers la gauche, à
Sir Ch.-A. Turner, Londres, — vers 1650, et n° 91, petit Buste de jeune fille
au baron von Oppenheim, à Cologne — vers 1655) ; enfin une Vieille femme à
vaste coiffe lisant, d'une belle qualité (n° 93, au duc de Buccleuch, Londres,
— vers 1655). Devant cette dernière page, s'évoque aisément le souvenir de
l'étonnante Vieille gouvernante de Bonington au musée du Louvre, si grasse-
ment peinte, d'une belle coulée de pâte, saturée de couleur : l'influence de
Rembrandt est manifeste dans l'œuvre du peintre anglais, où se sent bien
le souvenir de ces études de vieilles, chères au maître hollandais. Mais c'est
encore, et une fois de plus à Macs, — tant la manière et les modèles sont
souvent analogues chez le maître et chez l'élève, — que l'on penserait tout
d'abord en voyant cette étude de femme connue sous le nom de la Cuisinière
de Rembrandt. Femme du peuple ou simple servante, installée à la fenêtre,
elle nous montre sa bonne ligure ronde, au teint coloré, à l'expression tran-
quille, franchement éclairée, et se détachant nettement dans une harmonie
générale où dominent les bruns et les rouges. (N° 92, à M. L. Goldschmidt,
Paris, — vers 1655.)
Plus importante et plus inattendue est cette ligure d'Homme portant une
 
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