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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Lajard, Felix: Mémoire sur une représentation figurée de la vénus orientale androgyne
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0186

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176 VIII. VENUS ORIENTALE ANDROGYNE.

menaçait incessamment l'existence de ces deux astres. Mais
on a nié qu'une semblable opinion ait jamais pu être sérieuse-
ment énoncée. Le monument figuré que nous avons sous les
yeux nous donne pourtant la preuve irrécusable que cette
opposition ou cette lutte perpétuelle entre deux dragons et le
soleil et la lune était réellement admise dans l'un des sys-
tèmes religieux les plus anciens de l'Orient. Il nous montre, en
même temps , par quel enchaînement d'idées un pareil dogme
avait pu donner naissance à une croyance populaire, qui, tout
absurde qu'elle est dans la forme et dans le fond, doit désor-
mais être conservée dans la liste de celles qui étaient accréditées
chez les peuples de l'antiquité.

Une autre particularité qui est propre à la représentation
figurée qu'offre la base de notre cône, doit concourir à fortifier
mon opinion sur la véritable dénomination qu'il convient d'ap-
pliquer à cette représentation : je veux parler des trois astéris-
ques gravés au-dessus de la couronne radiée que porte la figure
androgyne. Soit qu'on veuille les regarder simplement comme
une image du ciel, soit qu'il faille les prendre pour les repré-
sentants distincts de trois planètes ou de trois autres constel-
lations , nous ne devons pas hésiter, ce me semble, à recon-
naître qu'on n'avait pu faire choix d'un emblème plus conve-
nable pour caractériser particulièrement une divinité à laquelle
on avait donné, dans l'Orient, le nom de Méleket aschschamaïm,
c'est-à-dire Reine des deux, et, en Occident, ceux d'Oùpavta,
d'Ô'Xuprioç et de Cœlestis, qui expriment la même idée. Mais
s'il m'est permis de dire à cet égard ma pensée tout entière,
j'ajouterai que ces trois astérisques peuvent donner lieu à plu-
sieurs autres interprétations qui paraissent être une conséquence
immédiate du nombre de ces astres, de leur disposition et de
l'acception générale sous laquelle nous venons de les considé -
rer. Lorsqu en effet nous remarquons qu'ils sont au nombre de
trois, que celui qui est placé à droite correspond au soleil

monuments figurés milhriaqu?s et plusieurs mythes grecs, notamment celui d'Apol-
lon, nous offrent des exemples de l'opposition d'un bon e! d'un mauvais serpent ou
dragon.
 
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