Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

DOI Artikel:
Witte, J. de: Lettre à M. le professeur Ed. Gerhard
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0525

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
A M. LE PROFESSEUR ED. GERHARD.

dispute de Thanryris avec les Muses, on ne comprend guère
comment un Arcadien doit intervenir dans cette contestation,
à moins de supposer une tradition tout-à-fait différente de celles
qui nous sont connues. Quant au satyre , comme représen-
tant du chœur bachique et de l'art musical qui vient exiger
la punition à laquelle s'est exposé Thamvris, en s'engageant
dans une lutte avec les Muses, je ne puis penser que cette idée
repose sur des preuves suffisantes; l'action du personnage
drapé et celle du satyre seraientfort difficiles à expliquer, dans
le cas où on admettrait l'interprétation de M. Bunsen.

L'analyse précédente de la lettre de notre savant collègue
démontre, si je ne me trompe, que son explication, qui au
premier abord semble offrir assez de probabilité, est contra-
riée par les détails et les personnages accessoires dont l'exa-
men présente plus d'une difficulté, pour ainsi dire insoluble.
Nous ne voyons ici aucun instrument de musique; la lyre, qui
est indispensable dans une scène de cette nature, et qui se
remarque entre les mains de Thamyras sur un vase peint (1),
ne paraît pas sur le miroir ; certes, les flûtes du satyre ne
peuvent être considérées ici comme instruments de la lutte
musicale : ce ne sont que de simples accessoires figurant
comme attribut du personnage qui les porte.

D'après les réflexions qui précèdent, je n'hésite donc pas
à combattre l'explication de Thamyris vaincu par les Muses;
mais il ne suffit pas de contester une interprétation, quand
on ne croit pas en avoir une meilleure à substituer. Il me
tarde donc de vous exposer, Monsieur, mon opinion sur le
sujet du précieux miroir du Vatican. Ma manière d'entendre
la scène tracée sur ce disque s'éloigne entièrement, il est
vrai, de l'explication proposée par M. Bunsen; mais du moins,
si je ne me fais illusion, j'ai l'avantage de rendre parfaite-
ment compte des acteurs principaux, c'est-à-dire du groupe

(1) Mon. de l'Inst. arch. II, pl. xxm. Cf. Panofka (Ann. de l'Inst. arch., VU,
p. 228), qui rapproche avec raison un vase du Musée de Uaples de la peinture pu-
bliée par l'Institut.
 
Annotationen