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Omont, Henri [Hrsg.]
Dessins des sculptures du Parthénon: attribués a J. Carrey et conservés a la Bibliothèque Nationale accompagnés de vues et plans d'Athènes et de l'Acropole — Paris, 1898

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https://doi.org/10.11588/diglit.4127#0014
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10

ATHÈNES AU XVII" SIÈCLE

de l'archevêque; Saint-Georges (Théséion), à droite, en
avant de la colline des Nymphes; la Mégali Panaghia
enfin, dont le dôme s'élève auprès d'un mur antique, pré-
cédé de colonnes corinthiennes.

PLANCHE XXXI

Vues de l'Acropole d'Athènes en 1674 et 1687.

Les deux dessins reproduits sur la planche XXXT sont
tous les deux pris du même point, près du Musée, comme
la vue de l'Acropole datée de 1670, reproduite plus haut
sur la planche XXIX. La première de ces deux vues méri-
dionales de l'Acropole paraît bien dater de l'époque de
l'ambassade du marquis de Nointel, comme l'a remarqué
Fauvel', qui l'a eue entre les mains à la fin du siècle der-
nier et a tracé au bas du dessin la note suivante : « Véri-
fié par Fauvel en mai 1791. Cette vue du château d'Athènes
a été prise du Musée, près le monument de Philopappus;
elle a été faite à ce que je crois pendant l'ambassade de
Mr de Nointel à Constantinople. » Le titre « Ch[aste]au
d'Athene », qui se lit à l'angle gauche supérieur du dessin
paraît bien dater du xvnc siècle et a été tracé par une
main française. L'original de ce dessin à la plume, qui me-
sure 200 millimètres sur 300, est conservé au Département
des Estampes de la Bibliothèque Nationale, dans un porte-
feuille de dessins de Fauvel coté Gb 15 a. Il a été repro-
duit et commenté en détail par MM. Christos Papayannakis
et Fr. Lenormant dans le premier volume de la Gazette
archéologique (1875, p. 26-30).

La seconde vue méridionale de l'Acropole d'Athènes re-
produite sur cette planche est empruntée au recueil de des-
sins faits pour Gravier d'Ortières, conservé aujourd'hui au
Département des Manuscrits de la Bibliothèque Nationale
sous le n°7176 du fonds français (anc. Supplément fran-
çais 19). C'est un grand dessin à l'encre de chine, mesu-
rant 472 millimètres sur 248, qui se trouve au fol. 163
du volume, et qu'on peut rapporter à l'année 1687, date
de la visite des côtes de la Grèce par Gravier d'Ortières.

Sur l'une et l'autre de ces deux vues on distingue très
nettement, à gauche, les Propylées et la Tour franque, les
maisons qui se pressent derrière l'enceinte de l'Acropole ;
puis, au centre, le Parthénon, avec le minaret, et un toit,
dont la partie qui correspond à la cella est plus élevée
dans le premier dessin ; à droite, sur le flanc de la colline,
le monument de Thrasyllus et les deux colonnes chora-
giques, puis une partie de la ville; enfin, au bas du dessin,
l'Odéon d'IIérode Atticus.

PLANCHE XXXII

Vues d'Athènes en 1674 et 1687.

I. — Le croquis de l'Acropole reproduit en tête de la

1. Les papiers dp. Fauvel sonl conservés à la Bibliothèque Nationale (mss.
français22870-22877) et ont fourni à M. Ph.-E. Legrand la matière d'une Bio-
graphie de Louis-François-Sébastien Fauvel, antiquaire et consul (1753-1838),
qui parait présentement dans lafleruc archéologique, 3"série, t. XXXI (1897).

planche XXXfl est conservé à la Bibliothèque Nationale,
dans un recueil de papiers et notes diverses, provenant du
marquis de Nointel et qui ont été plus tard dans les mains
de Claude Fourmont(ms. Supplément grec 301, fol. 208
verso)2. Il a été tracé d'une main rapide au verso, resté
blanc, du dernier feuillet d'un extrait de Pausanias relatif
à l'Attiqueet portant de la propre main de Nointel la note
« cote quatriesme. » Cet extrait avait sans doute été fait et
réuni avec d'autres mémoires, qui se trouvent dans le
même volume, en vue d'une relation détaillée que l'am-
bassadeur s'était proposé de rédiger du voyage qu'il avait
entrepris en 1674 dans les Échelles du Levant. Quoi qu'il en
soit, cette vue septentrionale de l'Acropole, prise, comme le
tableau de Chartres, du Lycabette, paraît devoir être rap-
portée au temps de l'ambassade du marquis de Nointel. Elle
a été reproduite récemment et savamment commentée par
M. Max. Colligiion dans les Comptes-rendus de F Acadé-
mie des Inscriptions et Belles-Lettres (1897, p. 56-59).

Au centre du croquis, l'Acropole est entourée de mu-
railles, enserrant de nombreuses maisons, au milieu des-
quelles s'élève le Parthénon, couvert d'un toit, mais le mi-
naret qui l'accompagne ordinairement n'a pas été figuré ;
derrière le Parthénon sont esquissées la Tour franque et
les Propylées. Quelques maisons sont dessinées au bas de
la colline, et une ligne continue trace l'enceinte de cette
partie de la ville. A gauche, on peut reconnaître les colonnes
du temple de Jupiter Olympien, à côté de la porte d'Hadrien
et, un peu au-dessous, l'église de Saint-Nicodème, ou
Lycée d'Aristote. De l'autre côté de l'Acropole, on re-
marque la colline de l'Aréopage, avec le palais de l'arche-
vêque et l'église de Saint-Denys, et tout à fait à droite le
Théséion; derrière l'Acropole, on aperçoit la colline du
Musée, surmontée du monument de Philopappos. Autour
du croquis on lit quelques légendes, rapidement tracées
par une main italienne : « Il porto Falero, — Il mare, —
Il porto Leone, — Arbores, — Il Segeo, — Il monte Lyca-
b[etto]. »

IL — La petite gravure sur cuivre, reproduite au-dessous
du dessin de l'Acropole d'Athènes, nous a été gracieuse-
ment communiquée par M. A. Miliarakis, directeur du
Musée historique d'Athènes, dans les collections duquel elle
esteonservée. Elle porte la signature du graveur : «Ferdin.
Haarsch. A. M. C. » 3, avec une légende des « Antiquités
remarquables de cette ville » et une « Explication du siège
et des choses modernes », accompagnées du titre pom-
peux : « Athènes soumises à l'obeyssance de la Sereniss'"e
Bepubl" de Venise, par Sa Haute Excell00 Monseigneur
le Maréchal Gen' de Konigsmarc. » C'est une vue prise
du nord, pendant le bombardement de 1687, d'un point
voisin de celui auquel s'étaient placés les ingénieurs
Miller et Verneda, dont les dessins sont reproduits plus
loin aux planches XXXIII et XXXIV. Bien que cette gra-
vure n'ait pas été réduite, la légende qui l'accompagne
manque de netteté sur la présente reproduction et il ne
sera pas inutile de la transcrire ci-dessous :

2. Cf. le Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France, 1896,
p. -185-180.

3. Le nom de ce graveur ne figure dans aucun des répertoires bibliogra-
phiques que j'ai pu consulter.
 
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