DES PIERRES GRAVÉES.
V
M E R C U R E.
N ous avons vu qu’à quelques modifications près, la Fable de
Cérès chez les Grecs est la même que celle d’Isis chez les Egyp-
tiens, & que chez les deux peuples ce n’étoit là qu’une allégorie
relative aux produâions de la Nature , en général , & surtout à
rAgriculture. De même en comparant la Fable de Mercure avec
celle de Thoth , on trouvera une grande analogie entre ces deux
Divinités, ( i ) & l’on verra que par cette Fable on ne doit entendre
autre chose, sinon la formation du langage , l’usage des Caraètères,
les découvertes Astronomiques, la Navigation , Tinvention de la
Géométrie , de la Musique & des autres Arts, ( 2 ) c’est-à-dire de
tout ce qui peut resserrer & embellir à la fois les liens de la
Société ; & voilà pourquoi Homère qui souvent d’un seul mot trace
le caraftère des Dieux dont il parle, donne dans plusieurs endroits
à Mercure une épithète qui exprime les secours ôc les bienfaits dont
les hommes lui sont redevables. ( 3 )
On croyoit que Cérès avoit civilisé Thomme en lui faisant pré-
sent de TAgriculture ; mais sans l’Ecriture, le Commerce & tous
(1) Plato in Phæd. Tom. III. p. 274. Edit, Stephan.
Cicero Lib. III. de Divinat.
(z) Jul. Cæsar Lib. VI. de Bell. Gall. cap. 17.
Lucian. in Dialog. Apoll. & Vulcan. in Amor.
Orpheus in Hymnis.
Pindar. in Pythiis.
Plutarch. Lib. de Isid. & Olîr.
Scholiast. Vet. in Homer. Odyss’.
Euseb. Lib. I. de Præp. cap. VI.
Diodor. Lib. I.
Quintilian. Lib. III. cap. vn.
Cassiodor. Varior. Lib. VI. Epist. xn.
’Athen. Deipnos. Lib. I. & IV. circa finem.
Bion Idyll. III. v. 7.
Onomacrit. Argon. v. 411.
Pausàn. Corinth. cap.' ip. & Eliac. I. cap. 14.
Fulgent. Mythol. Lib. I.
(3) ipiovvioi , Iliad. t. v. 34. & in Hymn. qui ei tribuuntur.
Aristophan. in Ran.
Et Gruter Inscript. pag. mlxviii. x.
Tome L
Y,
V
M E R C U R E.
N ous avons vu qu’à quelques modifications près, la Fable de
Cérès chez les Grecs est la même que celle d’Isis chez les Egyp-
tiens, & que chez les deux peuples ce n’étoit là qu’une allégorie
relative aux produâions de la Nature , en général , & surtout à
rAgriculture. De même en comparant la Fable de Mercure avec
celle de Thoth , on trouvera une grande analogie entre ces deux
Divinités, ( i ) & l’on verra que par cette Fable on ne doit entendre
autre chose, sinon la formation du langage , l’usage des Caraètères,
les découvertes Astronomiques, la Navigation , Tinvention de la
Géométrie , de la Musique & des autres Arts, ( 2 ) c’est-à-dire de
tout ce qui peut resserrer & embellir à la fois les liens de la
Société ; & voilà pourquoi Homère qui souvent d’un seul mot trace
le caraftère des Dieux dont il parle, donne dans plusieurs endroits
à Mercure une épithète qui exprime les secours ôc les bienfaits dont
les hommes lui sont redevables. ( 3 )
On croyoit que Cérès avoit civilisé Thomme en lui faisant pré-
sent de TAgriculture ; mais sans l’Ecriture, le Commerce & tous
(1) Plato in Phæd. Tom. III. p. 274. Edit, Stephan.
Cicero Lib. III. de Divinat.
(z) Jul. Cæsar Lib. VI. de Bell. Gall. cap. 17.
Lucian. in Dialog. Apoll. & Vulcan. in Amor.
Orpheus in Hymnis.
Pindar. in Pythiis.
Plutarch. Lib. de Isid. & Olîr.
Scholiast. Vet. in Homer. Odyss’.
Euseb. Lib. I. de Præp. cap. VI.
Diodor. Lib. I.
Quintilian. Lib. III. cap. vn.
Cassiodor. Varior. Lib. VI. Epist. xn.
’Athen. Deipnos. Lib. I. & IV. circa finem.
Bion Idyll. III. v. 7.
Onomacrit. Argon. v. 411.
Pausàn. Corinth. cap.' ip. & Eliac. I. cap. 14.
Fulgent. Mythol. Lib. I.
(3) ipiovvioi , Iliad. t. v. 34. & in Hymn. qui ei tribuuntur.
Aristophan. in Ran.
Et Gruter Inscript. pag. mlxviii. x.
Tome L
Y,