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L E
T
P A L A T I N, du côté du SUD.
Et te Colline a le grand Cirque 6c l’Aventin à son Midi, 6c renfermoit de ce côté
de très beaux Edifices,
Ouvrages. .. ,
Domitien enrichît ce Palais de quantité de nouveaux ornemens, comme nous Paprenons de Sueto-
ne, dans sa Vie ( cap. 15. ) Devenu, dit-il, de jour en jour plus fonpçonnpu.x , il fit mettre, y&r les parois des
Galleries, oà il avoit accoutume de Je promener, des morceaux de pierre traniparente , apellée Ëhengites,
/w le moien desiquels il voioit tout ce qui Je pafioit derrière lui. De là vient que Plutarque, (dans la Vie de
!Publicola) adressè le dilcours à cet Empereur, 6c qu’il lui parle en ces termes : Vous êtes ravi, lors que
vous prodiguez tout a vos Edifices, & vous Joukaiteriez, à P exemple du Roi Midas , que tout Je convertit
en Or & en \Pierreries pour vous. Martial au contraire Pencense à Poccasion de ce superbe Palais
( Lib. VIÎI. Eptgr. 3 5. )
Regia Tyramidum, Cdfiar, miracula ride ;
s am tacet Eoum barbara Memphis opus.
Pars quota Tarrhafiœ labor ejl Mareoticus auhe ï
Clarius in toto nil videt orbe dies.
Septenos pariter credas affiurgere montes :
T hefsialicum brevior Te lion Ojfia tulit.
Æthera fie intrat, nitidis ut conditus ajlris
Infier i or e tonet nube fier en us apex.
Et prias arcano fiatietur lumine Phœbi,
Najcentis Circe quam videt or a patris.
Hæc, Augujle, tamen, qua vertice Jiderapulfiat,
Par domus ejl cœlo : fied minor ejl Domino.
C’est-à-dire, Vms avez fia jet, Domitien , de méprifier les merveilleufies Pyramides, que les Rois d’Egypte
ont fiait bâtir ; La Ville de Memphis n’ofe plus vanter Je s Ouvrages. Oui ejl-ce, en effet, que l’Egypte peut
avoir qui aproche de vôtre Maijon Palatine, la plus fuperbe qu’il y ait au EAdondel Vous diriez que les
fept 7 ours , dont elle ejl ornée,font autant de Montagnes, qui s1 é lèvent jufque s aux Nues , & que le Mont
Pelion & P O (fia, qu’on voit en The (faite, ne fiaur oient y ateindre. Elle Je perd fi bien dans les Nues, que le
fiommet en ejl tranquille, pendant que le Tonnerre gronde au défions, & qu Apollon la fiavorije plutôt de fies
ratons fiecrets, que la EÀdontagne de J a fille Circé. En un mot, Augujle, quoi que votre Alaijon fioit égale au
Ciel par Jà beauté, elle n’ejl pas CI fiez magnifique pour le Seigneur qui P habite.
Stace en fait ausîi l’éloge dans son Remerciment à Domitien, (Lib. IV. Sylv. II. Eucharifl.ôcc. v.iS.)
Te Aura augujlum, ingens, non centum infigne cohmmis,
Sed quantcejuperos, cœlumque Atlante remifio
Sujlentare queant. Stupet hoc vicina Tonantis
%egia, teque pari Utantur fiedelocatum
üfiumina, ne magnum pr opérés ajeendere ccelum.
Tanta pat et moles, effujæque impetus auU,
Liberior campi multumque amplcxus aperti ,
Tom. III
Æthe>
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P A L A T I N, du côté du SUD.
Et te Colline a le grand Cirque 6c l’Aventin à son Midi, 6c renfermoit de ce côté
de très beaux Edifices,
Ouvrages. .. ,
Domitien enrichît ce Palais de quantité de nouveaux ornemens, comme nous Paprenons de Sueto-
ne, dans sa Vie ( cap. 15. ) Devenu, dit-il, de jour en jour plus fonpçonnpu.x , il fit mettre, y&r les parois des
Galleries, oà il avoit accoutume de Je promener, des morceaux de pierre traniparente , apellée Ëhengites,
/w le moien desiquels il voioit tout ce qui Je pafioit derrière lui. De là vient que Plutarque, (dans la Vie de
!Publicola) adressè le dilcours à cet Empereur, 6c qu’il lui parle en ces termes : Vous êtes ravi, lors que
vous prodiguez tout a vos Edifices, & vous Joukaiteriez, à P exemple du Roi Midas , que tout Je convertit
en Or & en \Pierreries pour vous. Martial au contraire Pencense à Poccasion de ce superbe Palais
( Lib. VIÎI. Eptgr. 3 5. )
Regia Tyramidum, Cdfiar, miracula ride ;
s am tacet Eoum barbara Memphis opus.
Pars quota Tarrhafiœ labor ejl Mareoticus auhe ï
Clarius in toto nil videt orbe dies.
Septenos pariter credas affiurgere montes :
T hefsialicum brevior Te lion Ojfia tulit.
Æthera fie intrat, nitidis ut conditus ajlris
Infier i or e tonet nube fier en us apex.
Et prias arcano fiatietur lumine Phœbi,
Najcentis Circe quam videt or a patris.
Hæc, Augujle, tamen, qua vertice Jiderapulfiat,
Par domus ejl cœlo : fied minor ejl Domino.
C’est-à-dire, Vms avez fia jet, Domitien , de méprifier les merveilleufies Pyramides, que les Rois d’Egypte
ont fiait bâtir ; La Ville de Memphis n’ofe plus vanter Je s Ouvrages. Oui ejl-ce, en effet, que l’Egypte peut
avoir qui aproche de vôtre Maijon Palatine, la plus fuperbe qu’il y ait au EAdondel Vous diriez que les
fept 7 ours , dont elle ejl ornée,font autant de Montagnes, qui s1 é lèvent jufque s aux Nues , & que le Mont
Pelion & P O (fia, qu’on voit en The (faite, ne fiaur oient y ateindre. Elle Je perd fi bien dans les Nues, que le
fiommet en ejl tranquille, pendant que le Tonnerre gronde au défions, & qu Apollon la fiavorije plutôt de fies
ratons fiecrets, que la EÀdontagne de J a fille Circé. En un mot, Augujle, quoi que votre Alaijon fioit égale au
Ciel par Jà beauté, elle n’ejl pas CI fiez magnifique pour le Seigneur qui P habite.
Stace en fait ausîi l’éloge dans son Remerciment à Domitien, (Lib. IV. Sylv. II. Eucharifl.ôcc. v.iS.)
Te Aura augujlum, ingens, non centum infigne cohmmis,
Sed quantcejuperos, cœlumque Atlante remifio
Sujlentare queant. Stupet hoc vicina Tonantis
%egia, teque pari Utantur fiedelocatum
üfiumina, ne magnum pr opérés ajeendere ccelum.
Tanta pat et moles, effujæque impetus auU,
Liberior campi multumque amplcxus aperti ,
Tom. III
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