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Nous connaissons un petit nombre de tapisseries signées provenant du XVHI" siècle
et nous disposons de quetques données tirées des archives de cette époque, capables de
nous renseigner sur notre sujet.
Vers l'an 1743, on voit arriver à Varsovie un tapissier français notntné F. Giaize,
venu dans cette viiie on ne sait exactement d'où, mais probabiement de Dresde. C'est
à ia même année que remonte une des chasubies tissées par iui qu'on trouve à 1a ca-
thédraie de Plock. D'autres chasubies sorties de i'atciier de Giaize, portent ies dates
t/45, 1746 et 1748: comtne d'autres non datées, on ies voit aujourd'hui dans les cathé-
Hrates de Cracovie et de Plock ou à Nieborôw. Giaize s'est servi de trois cartons-types
pour faite ces chasubies, tissées avec de ia iaine et de ia soie. Deux de ces cartons reprć-
sentaient 1e Christ en croix entouré des instruments de 1a passion (hg. 7, 8, 10 et it),
1e troisième s'inspitait exclusivement du genre ornemental (hg. 12 et 13). L'auteur du
carton dont Glaize s'est servi pour exécuter un des types de chasubles avec 1e Christ
en croix, a tiré proht d'un des nombreux tableaux de van Dyck représentant Notre
Seigneur crucihé. Le crucihx sur 1a chasuble de Glaize (hg. 7) rapelle 1e plus 1e tableau
de van Dyck au Musée d'Anvers (hg. p), toutefois l'auteur du carton ne devait pas con-
naître cettc toile. II se pourrait qu'il se soit tiré d'affaire en utilisant une copie ou une
gravure représentant 1e tableau en question. En dehors de 1a chasuble de deuil à !a
uathédrale de Plock (hg. 11), toutes celles tissées par Glaize sont marquées des armes,
respectivemcnt des initiales d'André-StanisIas-Kostka Zaluski, décédé en 1758, revêtu
de 1a dignité d'évêque de Cracovie et du titre de duc de Siewierz. M' Joseph Mucz-
kowski possède à Cracovie un tableau en tapisserie représentant 1e Christ en croix,
exécuté d'après 1a même oeuvre de van Dyck. L'un des cinq devants d'autel en soie
rehaussés d'or, exécutés par Glaize qu'on trouve à Cracovie, porte 1a date de 1758.
C'est précisétnent l'année où fut terminée cette suite que l'évêque Zaluski avait destinée
à l'église de Saint Stanislas des Polonais à Rome, restaurée aux frais de ce prélat, suite
que l'on voit à présent au Musée Czartoryski à Cracovie (hg. 14—18). Les médaillons
représentent des épisodes de 1a vie de saint Stanislas, évêque de Cracovie et patron
de 1a Pologne. Le peintre cracovien Thaddée Konicz, que I'évêque Zaluski avait envoyé
à ses frais à Rome pour y faire des études, est certainement l'auteur des cartons d'après
lesquels furent tissées ces tapisseries. La façon d'interpréter 1a légende de saint Sta-
nislas est foncièrement polonaise et certains épisodes, par exemple 1e meurtre du saint
évêque tué en 1079 par 1e roi Boleslas dit 1e Téméraire (hg. 14 et 17), s'appuient sur
des schèmes de composition polonais relatifs à cette scène, qu'on peut suivre jusqu'au
déclin du moyen âge. Toutes les tapisseries mentionnées de Glaize, qui se distinguent
par des tons clairs, ont été exécutées avec beaucoup de soin, de sorte qu'elles déno-
tent I'habitude et 1a routine du métier. II ne disposait pas, malheureusement, de cartons
bien dessinés pour faire certaines chasubles, car il les aurait sans nul doute minutieu-
sement reproduits en tapisserie, comme il l'a fait pour des cartons d'une valeur artisti-
que bien supérieure d'après lesquels il a exécuté des devants d'autel qui nous frappent
surtout par de magnihques aigles dessinés avec beaucoup de tempérament, qui soutien-
nent les médaiHons. Ces aigles représentent ceux qui suivant 1a légende, gardaient 1a
dépouille mortelle du martyr.
Glaize a exécuté pour Gaétan Soltyk succésseur de Zaluski sur le siège épiscopal
de Cracovie, un tableau en tapisserie décoré des armes de ce prince de l'Église (hg. 19).
Cette pièce n'est pas signée et nous ne disposons d'aucun renseignement sur 1e lieu
Nous connaissons un petit nombre de tapisseries signées provenant du XVHI" siècle
et nous disposons de quetques données tirées des archives de cette époque, capables de
nous renseigner sur notre sujet.
Vers l'an 1743, on voit arriver à Varsovie un tapissier français notntné F. Giaize,
venu dans cette viiie on ne sait exactement d'où, mais probabiement de Dresde. C'est
à ia même année que remonte une des chasubies tissées par iui qu'on trouve à 1a ca-
thédraie de Plock. D'autres chasubies sorties de i'atciier de Giaize, portent ies dates
t/45, 1746 et 1748: comtne d'autres non datées, on ies voit aujourd'hui dans les cathé-
Hrates de Cracovie et de Plock ou à Nieborôw. Giaize s'est servi de trois cartons-types
pour faite ces chasubies, tissées avec de ia iaine et de ia soie. Deux de ces cartons reprć-
sentaient 1e Christ en croix entouré des instruments de 1a passion (hg. 7, 8, 10 et it),
1e troisième s'inspitait exclusivement du genre ornemental (hg. 12 et 13). L'auteur du
carton dont Glaize s'est servi pour exécuter un des types de chasubles avec 1e Christ
en croix, a tiré proht d'un des nombreux tableaux de van Dyck représentant Notre
Seigneur crucihé. Le crucihx sur 1a chasuble de Glaize (hg. 7) rapelle 1e plus 1e tableau
de van Dyck au Musée d'Anvers (hg. p), toutefois l'auteur du carton ne devait pas con-
naître cettc toile. II se pourrait qu'il se soit tiré d'affaire en utilisant une copie ou une
gravure représentant 1e tableau en question. En dehors de 1a chasuble de deuil à !a
uathédrale de Plock (hg. 11), toutes celles tissées par Glaize sont marquées des armes,
respectivemcnt des initiales d'André-StanisIas-Kostka Zaluski, décédé en 1758, revêtu
de 1a dignité d'évêque de Cracovie et du titre de duc de Siewierz. M' Joseph Mucz-
kowski possède à Cracovie un tableau en tapisserie représentant 1e Christ en croix,
exécuté d'après 1a même oeuvre de van Dyck. L'un des cinq devants d'autel en soie
rehaussés d'or, exécutés par Glaize qu'on trouve à Cracovie, porte 1a date de 1758.
C'est précisétnent l'année où fut terminée cette suite que l'évêque Zaluski avait destinée
à l'église de Saint Stanislas des Polonais à Rome, restaurée aux frais de ce prélat, suite
que l'on voit à présent au Musée Czartoryski à Cracovie (hg. 14—18). Les médaillons
représentent des épisodes de 1a vie de saint Stanislas, évêque de Cracovie et patron
de 1a Pologne. Le peintre cracovien Thaddée Konicz, que I'évêque Zaluski avait envoyé
à ses frais à Rome pour y faire des études, est certainement l'auteur des cartons d'après
lesquels furent tissées ces tapisseries. La façon d'interpréter 1a légende de saint Sta-
nislas est foncièrement polonaise et certains épisodes, par exemple 1e meurtre du saint
évêque tué en 1079 par 1e roi Boleslas dit 1e Téméraire (hg. 14 et 17), s'appuient sur
des schèmes de composition polonais relatifs à cette scène, qu'on peut suivre jusqu'au
déclin du moyen âge. Toutes les tapisseries mentionnées de Glaize, qui se distinguent
par des tons clairs, ont été exécutées avec beaucoup de soin, de sorte qu'elles déno-
tent I'habitude et 1a routine du métier. II ne disposait pas, malheureusement, de cartons
bien dessinés pour faire certaines chasubles, car il les aurait sans nul doute minutieu-
sement reproduits en tapisserie, comme il l'a fait pour des cartons d'une valeur artisti-
que bien supérieure d'après lesquels il a exécuté des devants d'autel qui nous frappent
surtout par de magnihques aigles dessinés avec beaucoup de tempérament, qui soutien-
nent les médaiHons. Ces aigles représentent ceux qui suivant 1a légende, gardaient 1a
dépouille mortelle du martyr.
Glaize a exécuté pour Gaétan Soltyk succésseur de Zaluski sur le siège épiscopal
de Cracovie, un tableau en tapisserie décoré des armes de ce prince de l'Église (hg. 19).
Cette pièce n'est pas signée et nous ne disposons d'aucun renseignement sur 1e lieu