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Pagaczewski, Julian
Gobeliny polskie — Kraków [u.a.], 1929

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https://doi.org/10.11588/diglit.33707#0144
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!3i
d'une bacchante, placée dans une niche au milieu d'otnements Louis XVI (Hg. 53).
Cette tapisserie, dont l'exécution est très hne, mais où le dessin de la bacchante iaisse
à désirer, aurait-été fabriquée d'après 1a tradition à Slonim en Lithuanie \ dans les do-
ntaines de Michel-Casimir Ogiński, grand hetman de Lithuanie. Cette tradition a beau-
coup de chances d'êtte vraie, car fhetman Ogiński était un admirateur fervent des
sciences et des arts. La cour de Słonim rappellait celle d'un souverain; l'hetman avait
fait construire un palais et un bâtinient destiné à recevoir un opéra, il établit une impri-
merie et encourageait le développetnent de l'industrie et du cotnmerce. La tapisserie
sur laquelle on aperçoit une bacchante, est l'une d'entre douxe autres qui ne différaient
entre elles que par ies statues qui y étaient représentées. Quatre de ces tapisseries furent
perdues pendant ia Grande-Guerre et nous ignorons ie sort que subirent ies autres.
L'exécution de ia pièce décotée d'une bacchante, rappeiie vivement ies tapisseries sor-
ties de i'ateiier de Giaize, mais on ne sait pas si ceiui-ci vivait encore à cette époque,
comme on ignore ce qu'ii est devenu depuis 1758, date où ii avait üni de tisser les
-devants d'autel que lui avait commandés l'évêque Załuski.
Sii s'agit de déhnir les rapports entre ies Ogiński et i'att de !a tapisserie, nous
-conunençons à voir pius ciait, iorsque nous nous occupons de ia manufacture de So-
kołów. H y a peu de tetnps encore, on ne connaissait que des ceintures tissées dans
cette iocalité et i'on savait de plus que Michei-Ciéophas Ogiński, sous-trésorier de Li-
thuanie, tâchait d'y déveiopper i'industrie textile en faisant venit' de Montbéliard des
tisseurs qui tissaient des ceintutes, des hchus de soie, des tapis, de ia toile etc., en se
servant de métiers plutôt primitifs. La portière de laine, décorée des armes de Michel-
-Ciéophas Ogiński et de sa première femtne Isabelle, née Lasocka (hg. $q), est une
preuve qu'on tissait également des tapisseries à Sokołów, car on y voit la marque de
cette tnanufacture. La tapisserie mentionnée, aujourd'hui à l'église paroissiale de Brze-
ziny, date certainement de l'époque entre 178Ç) et ^794.
II existe encore deux tapisseries en rapport avec la famille des Ogiński. II s'agit
notamment de deux chabraques absolument pareilles pout* chevaux d'attelage (fig. 35).
Elles sont passées par voie d'héritage au comte Auguste Krasicki et se trouvent chez
lui au château de Lesko. A en croire une tradition qui se maintient dans la famille
des Krasicki, elles furent exccutées pour Michel-Casimir Ogiński, grand hetman de Li-
thuanie et propriétaire de Słonim. On y voit en effet les armes des Ogiński, ainsi que
łes initiales M. O., au-dessous d'une couronne princière. II résulte de l'histoire de l'het-
man Ogiński que ces chabraques ont dû être exécutées vers 1793, date qui n'est nulle-
ment en contradiction avec leur style. EHes furent plutôt tissées à Sokołów qu'à Słonim,
car elles sont plus rapprochées de 1a portière à t'église de Brzeziny (Irg. 54), que de 1a
tapisserie qui représente une bacchante (frg. 53).
La tapisserie pieine d'élégance (hg. 56) qu'on voyait encastrée avant la guerre
dans le plafond d'une des salles de la gentilhommière de Dzygôwka en Ukraine, pro-
vient, à en juger par le style, de i'époque de Louis XVI. EHe a été tissée à Horochôw
en Volhynie, ainsi que l'apprend l'inscription qu'on y aperçoit.
Nous avons des raisons de ctoire que ie tapis tissé à Januszpol (district de Ży-
tomierz) par l'Arménien polonisé Opanas et offert en 1787 au roi Stanislas-Auguste,
était en réaiité une tapisserie. II a disparu depuis.
 
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