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Pagaczewski, Julian
Gobeliny polskie — Kraków [u.a.], 1929

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https://doi.org/10.11588/diglit.33707#0143
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t30

!es capucins de Krosno (fig. 47 et 4g), enfin !e »veiutn« du catice tel qu'on ie voit
dans les coiiections du comte Guiiiaume Romer à Bieździatka (fîg. 50), ne constituenR
en ce qui concerne ie styie, qu'un seui groupe avec ies broderies incontestabiement
poionaises. La tapisserie conservée au Musée Czartoryski à Cracovie (fig. $ t), puis ceiie-
du Musée des Arts Appiiqués à Lwôw (fig. 33), sont ies plus proches de ce groupe.
Cette dernière pièce est un exempie isolé de i'infiuence exercée par i'Orient sur ies tapis-
series poionaises; en ehfet sur ies tentes conquises sut* ies Turcs, dont un grand nombre
s'est conservé en Poiogne, on voit des ornements appiiqués avec des Reurs styiisées,
qui rappciient celies qu'on trouve sur ies bordures de ia tapisserie en question. On
ignore où toutes ces tapisseries ont été tissées, comme on ne connaît pas ia provenance
des chasubtes à i'église des capucins à Sędziszów (frg. 4:, 42, 43), dont ie genre dn
décoration rapeiie ies damas fabriqués en Europe occidentaie. En ce qui concerne ia
tapisserie conservée au Musée Nationai de Varsovie (ùg. 32), eiie a été exécutée d'après
ia tradition, dans ies ateiiers fondés à Horodnica et à Łosośna, non loin de Grodno, par
Antoine Tyzenhauz, sous-trésorier de Lithuanie '. Parmi ies nombreux ateiiers étabiis
par Tyzeniiauz, ii y avait aussi une manufacture affectée à ia fabrication de ceintures,
comme on en portait avec le costume polonais; on ne réussit cependant pas à étabiir
par des données tirées deś archives, i'existence d'une manufacture de tapisseries, quoique
d'autre part la possibiiité d'une entreprise pateiiie ne pût être contestée. A en croire
la tradition, ia tapisserie conservée à Lwôw (frg. 33), serait d'origine iithuanienne. On
pourrait la prendre au premier coup d'oeii pour un kiiim, d'autant plus faciiement
qu'en ce qui concerne la composition, elie rappeiie de très près un kiiim poionais du
XVIii" siècle au Musée National de Varsovie qui en diffère cependant par la bordure^
dont i'ornement s'inspire plus nettement du style oriental. II se pourrait cependant
qu'un examen plus minutieux des ptocédés techniques appiiqués aux tentures qui pas-
sent aujourd'hui pour des kiiims, nous en fît ranger une partie dans la catégorie des^
tapisseries, comme c'est précisément ie cas pour celies de Varsovie (ftg. 32) et de Lwôw
(fig. 33), qu'on considérait jùsqu'à présent comme des kiiims. Nous aurions à envisager
aiors ia possibiiité d'infiuences orientales. Ii faut encore insister sur ie fait que ies tapis-
series poionaises ne manifestent jamais un rapport queiconque avec ies tentures tissées^
par le peuple en Lithuanie, si nous empioyons ce dernier terme dans l'acception ethno-
graphique du mot. Nous connaissons du reste ceiies ci par des échantillons pius récents,
respectivement, remontant à une date qu'il ne nous est pas possibie de ftxer. Comme
ce,groupe de tapisseries purement poionaises diffère essentieilement des produits de
i'art de i'Europe occidentale et comme nous ne connaissons pas dans ies archives de
données en rapport avec ia groupe en question, ii est très difùcile d'étabiir ia date de
son origine. Certains détaiis du styie de ces tapisseries, nous permettent cependant de
supposer que ce groupe ne remonte qu'au règne du roi Stanisias-Auguste Poniatowski
(1764—1795).
Si dans ia tnesure du possibie, nous voulons suivre i'ordre chronologique, ii nous
faut signaier à présent une tapisserie non signée, confectionnée exciusivement avec de
la soie, qu'on voit à Cracovie chez ie prince Adam Czartoryski. Eiie représente ia statue
^ Voir 1a. note p. 124.
2 B. Gembarzewski, w Krakow 1926.
pl. 225. Cf. S. Szuman, w 7^/j^-<? %* 0^7^/^/<?. (Z^y ^///wy ^ /^/^^<? <?/ <?^
Poznań 1929. pl. 27.
 
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