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Gawlikowski, Michał; Michałowski, Kazimierz
Palmyre: fouilles polonaises (Band 6): Le temple palmyrénien: étude d'épigraphie et de topographie historique — Warszawa, 1973

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.41251#0073
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INSCRIPTIONS DU PREMIER TEMPLE

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nités 4S. Dans ce cas, le sacrifice (?) annuel serait offert à plusieurs dieux. L’état du texte
empêche de trancher, mais on se souviendra de l’enclos de Yarhibôl mentionné par l’ins-
cription archaïque déjà citée 49 ; y avait-il un rapport entre celui-ci et la « grande porte » ?
Une dédicace non datée, mais archaïque par son écriture, se rapporte à un autre culte
apparenté à celui de Bel, notamment de Belhammôn et de Manawat 50. Elle est connue
depuis 1951 par la publication de J. Starcky, reprise par J. Teixidor. Le bloc qui porte
l’inscription a été trouvé dans le mur T.
qrb tbr’ br zbdlh
wmqym br zbdbwl ’s'd
lbl blhmwn wmnwt
« Offert par Tabirâ, fils de Zabdilah et par Moqîm, fils de Zabdibôl As'ad à Bel Bel-
hammôn et Manawat ».
Comme je l’ai déjà signalé, je suis d’accord avec l’hypothèse de R. du Mesnil du
Buisson qui fait de Bel Belhammôn une seule personnalité 51. Elle expliquerait non seule-
ment le manque de copule dans le texte ci-dessus, très difficile à admettre s’il s’agissait
de deux divinités, mais rendrait également compte de Bebellahamon dans l’inscription de
Sarmisegetusa 52. Le dieu était aussi connu sous le qualificatif de Gad 'Agrûd, « Fortune
des (benê) 'Agrûd », tribu qui lui témoigna une piété particulière 53. Une des tessères
représentant le temple de Belhammôn associe au revers les noms de Bel et de cette tribu ;
l’identité semble démontrée suffisamment. Manawat qui avait un temple à Palmyre, dédié
en 89 en même temps et par les mêmes personnages que le temple de Belhammôn, est
régulièrement associée à celui-ci 54. Leur culte commun est antérieur à la construction
de leurs sanctuaires que nous connaissons ; la dédicace de Tabirâ l’atteste au Ier siècle
a. C. sur le tell.
L’inscription ne permet pas de conclure à une construction consacrée aux deux divi-
nités dans le téménos de Bel. Il ne s’agissait peut-être que d’un ex-voto. Nous aurons
encore l’occasion de revenir à la signification possible de ce culte ; constatons pour le
moment qu’il coexistait avec celui de la triade de Bel et de sa parèdre sous ses différents
noms 55, avec celui de Bôl'astar, un autre avatar de Bel, enfin avec celui du couple Nanai —
Resef. Il y avait certainement d’autres dieux qui trouvaient leur place dans le sanctuaire,
sans parler de « démons » {sdy’). Les Palmyréniens ont justement appelé le temple « la
maison de leurs dieux ».
Entouré probablement d’un mur circulaire, il contenait de nombreux ex-votos muraux
et des portiques auxquels peuvent appartenir certains chapiteaux de la fondation T 56.
Il y avait aussi des idoles exécutées avec une technique particulière : revêtement d’un tronc

48 Cf. RSP 125.
49 Cf. Syria 17, 1936, pp. 350-352 et supra, p. 57.
50 Inv. XI, 99.
51 Syria 48, 1971, p. 411; TMP, p. 198 suiv.
52 Dessau, ILS 4341.
53 Inv. XI, 99, cf. J. Starcky, IAP p. 517, 528; R. du Mesnil du Buisson, CRAI 1966,
p. 170; cf. Syria 48, 1971, pp. 409-411. Manawat seule, Inv. XI, 46. Une dédicace à 'Aglibôl et Malakbel,
Inv. XI, 73.
54 Cf. H. Seyrig, Syria 37, 1960, pp. 67-74, cf. supra, p. 88 suiv.
55 Cf. supra, n. p. 52, n. 159.
56 H. Seyrig, Syria 21, 1940, pp. 313-314.

5 Palmyre VI
 
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