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64

LE PREMIER TEMPLE DE BEL

[-]b’yr ywnt-]
[--—]bt ’lhyn wbtyn[.]«§[.]
[-bwjl'str wsdy’
[-—Jlbnyn’ dy ’lhy’
« [L’an ...] au mois de Iyyar (mai), jour[.. .]
[-] la maison des dieux et les maisons de [— — -—]
[-BôJTastar et les démons
[-- —] pour la construction des dieux ».
L’inscription vise certainement le temple de Bel, appelé couramment par les Palmy-
réniens bt ’lhyhzvn, « la maison de leur dieux », tandis que ïbrvyrï dy bl, « pour la construc-
tion de Bel », sert à définir les contributions apportées à l’édification de la cella 43. Il n’y
a donc pas de doute que la plaque, trouvée dans le péribole, n’y ait été fixée primitivement ;
le portique de Bôbastar, comme peut-être celui de Hertâ et ses compagnons, faisait partie
du sanctuaire avant l’aménagement de la cour actuelle. L’inscription semble commémorer
une offrande pour la cella de la part de la famille mentionnée par le premier texte, sinon
de la part des dieux eux-mêmes : un avatar de Bel et des « démons » non identifiés 44.
Un autre portique du sanctuaire était consacré probablement à Yarhibôl, acolyte de
Bel dans la cella avec ’Aglibôl, 45 mais attesté antérieurement comme seul compagnon
de Bel à Doura-Europos en 33 a. C. 46 Nous le savons par un morceau d’architrave ( ?)
trouvé dans la cour. L’écriture est d’aspect archaïque.
[-- — mjtlt’ ’rnwdyh wśryth w[ttlylh]
[-- — yrhbjwl ’lh’ tb’ wśkr’ '1 hyyhwn
[-slmy d]y nhs5 dy '1 mwd[] dy '1 bb’ rb’
[-bkl śn’ 'd 'lm’ lyqrhwn
« [-] portique, ses colonnes et son entablement et [sa toiture]
[— — — Yarihbjôl, dieu bon et rémunérateur, pour leur vie.
[-images] de bronze qui sont sur la colonne à la grande porte
[--] chaque année pour toujours, pour l’honorer ».
J’ai restitué le nom de Yarhibôl à cause des épithètes qui sont celles attribuées une
fois à ce dieu 47. Les deux lignes ajoutées sous le listel semblent contemporaines des deux
premières. Cantineau pensait qu’il s’agissait d’honneurs à rendre aux dédicants dont les
statues seraient placées sur la grande porte du péribole. Cette « hypothèse assez gratuite » —
comme il le dit — n’est par soutenable, car les propylées sont de beaucoup postérieurs
à l’inscription. La « grande porte » était sans doute celle du premier enclos, et nous ig-
norons tout de son aspect ; cependant, la colonne en question se trouvait plutôt dans ou
devant la porte et non au-dessus de celle-ci. D’autre part, il n’est pas sûr que les honneurs
aient été destinés à des mortels : on connaît l’expression lyqrh(wn) employée pour des divi-

43 Cf. infra, p. 71.
44 Pour Sdÿ, « démons », cf. A. C a q u o t, Syria 29, 1952, pp. 78-80 et J. Cantineau, Syria 17,
1936, p. 275 (avec cette traduction); pour J. T. Milik, p. 47, il s’agit par contre des constructions.
45 Syria 17, 1936, pp. 274-277, n° 19.
46 Inv. Doura, n° 1, cf. H. Seyrig, Syria 48, 1971, pp. 85, 90-91.
47 Cf. J. Starcky, MUSJ 38, 1962, p. 131.
 
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