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https://doi.org/10.11588/diglit.41251#0061
Chapitre III
LE PREMIER TEMPLE DE BEL
Dîaprès les travaux effectués en 1965 par R. du Mesnil du Buisson dans la cour du
temple de Bel1, le sanctuaire n’était pas construit sur une butte naturelle aménagée,
mais au sommet d’un tell entièrement formé de couches archéologiques. D’anciens son-
dages inédits de G. Tchalenko (1935/6) autour de l’édifice L, qui était probablement une
salle de banquets, ont été repris et trois nouveaux sondages ouverts. En deux endroits,
R. du Mesnil a poussé jusqu’au sol vierge. Etant donné la superficie fort restreinte de la
fouille en profondeur, les conclusions auxquelles il est arrivé ne sauraient être définitives
dans tous leurs détails. Les grandes lignes de l’histoire du site paraissent néanmoins
acquises.
Le sol vierge a été atteint à 12,20 m du niveau de la cour dans le sondage c (à gauche
de la rampe d’accès à la cella) et à 10 m une cinquantaine de mètres en avant ; c’est à peu
près le même niveau que celui des jardins modernes au sud du tell et 2-4 m plus bas que
le sol adjacent au tell vers l’est et le nord. Le site primitif présentait donc une pente légère
vers le wadi et le ruisseau d’Efqâ au sud.
D’après le fouilleur, les plus anciennes trouvailles remontent à 2200-2100 a. C. ; ce
sont des tessons analogues à la céramique de la même époque trouvée en Syrie occiden-
tale 2. Les couches correspondant au Bronze Récent s’arrêtent à 2 m de profondeur ;
elles ne sont pas datées exactement. Le terrassement entrepris à l’époque hellénistique
a rasé le haut du tell sur une épaisseur indéterminée, qui correspondait à l’époque entre
la fin du IIe millénaire et le IIIe ou IIe siècle a. C. Par conséquent, l’amoncellement
avait en ce moment atteint certainement beaucoup plus des 10 m conservés.
Ce terrassement est daté par R. du Mesnil du Buisson de 300 a. C. environ par des
considérations extérieures à la fouille ; les fragments de céramique qu’il a retrouvés re-
montent au IIe siècle a. C. seulement. Il s’agissait sans aucun doute de préparer la place
du premier temple de Bel. Nous ne savons rien sur le caractère de l’établissement plus
ancien. Or, R. du Mesnil pense que la fin du IIIe millénaire a vu la fondation d’une
1 Première campagne de fouilles à Palmyre, CRAI 1966, pp. 158-190.
2 Ibidem, pp. 182-183.
LE PREMIER TEMPLE DE BEL
Dîaprès les travaux effectués en 1965 par R. du Mesnil du Buisson dans la cour du
temple de Bel1, le sanctuaire n’était pas construit sur une butte naturelle aménagée,
mais au sommet d’un tell entièrement formé de couches archéologiques. D’anciens son-
dages inédits de G. Tchalenko (1935/6) autour de l’édifice L, qui était probablement une
salle de banquets, ont été repris et trois nouveaux sondages ouverts. En deux endroits,
R. du Mesnil a poussé jusqu’au sol vierge. Etant donné la superficie fort restreinte de la
fouille en profondeur, les conclusions auxquelles il est arrivé ne sauraient être définitives
dans tous leurs détails. Les grandes lignes de l’histoire du site paraissent néanmoins
acquises.
Le sol vierge a été atteint à 12,20 m du niveau de la cour dans le sondage c (à gauche
de la rampe d’accès à la cella) et à 10 m une cinquantaine de mètres en avant ; c’est à peu
près le même niveau que celui des jardins modernes au sud du tell et 2-4 m plus bas que
le sol adjacent au tell vers l’est et le nord. Le site primitif présentait donc une pente légère
vers le wadi et le ruisseau d’Efqâ au sud.
D’après le fouilleur, les plus anciennes trouvailles remontent à 2200-2100 a. C. ; ce
sont des tessons analogues à la céramique de la même époque trouvée en Syrie occiden-
tale 2. Les couches correspondant au Bronze Récent s’arrêtent à 2 m de profondeur ;
elles ne sont pas datées exactement. Le terrassement entrepris à l’époque hellénistique
a rasé le haut du tell sur une épaisseur indéterminée, qui correspondait à l’époque entre
la fin du IIe millénaire et le IIIe ou IIe siècle a. C. Par conséquent, l’amoncellement
avait en ce moment atteint certainement beaucoup plus des 10 m conservés.
Ce terrassement est daté par R. du Mesnil du Buisson de 300 a. C. environ par des
considérations extérieures à la fouille ; les fragments de céramique qu’il a retrouvés re-
montent au IIe siècle a. C. seulement. Il s’agissait sans aucun doute de préparer la place
du premier temple de Bel. Nous ne savons rien sur le caractère de l’établissement plus
ancien. Or, R. du Mesnil pense que la fin du IIIe millénaire a vu la fondation d’une
1 Première campagne de fouilles à Palmyre, CRAI 1966, pp. 158-190.
2 Ibidem, pp. 182-183.