Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gawlikowski, Michał; Michałowski, Kazimierz
Palmyre: fouilles polonaises (Band 6): Le temple palmyrénien: étude d'épigraphie et de topographie historique — Warszawa, 1973

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.41251#0122
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
Chapitre VI

LA SOURCE ET SES ABORDS

On a plusieurs fois remarqué que la source chaude et sulfureuse d’Efqâ n’a pas pu man-
quer d’attirer depuis des époques reculées la vénération des gens du désert et plus fard
des sédentaires 1. La nature même du culte naturiste n’exigeait guère d’aménagements
des lieux ; les traces léguées par les temps anciens sont de ce fait des plus incertaines.
Les niches creusées dans les parois de la grotte, et notamment la niche trilobée où R. du
Mesnil du Buisson a voulu reconnaître comme bétyle une pierre qui émergeait de
l’eau 2, ne sont pas datables. Il en va de même pour un socle taillé dans le rocher qui
se dresse au milieu du cours d’eau à la sortie de la grotte ; il pouvait servir de base à un
bétyle ou une représentation divine.
Nous savons par les inscriptions que la source possédait précisément son idole (mas-
sebâ). Deux pyrées portent des dédicaces au dieu anonyme par des personnages qui s’inti-
tulent « prêtres de l’idole de la source » (’pkh dy msb 'yn’) 3. L'afkal est un titre porté par
certains prêtres, sans qu’on puisse préciser en quoi ils se distinguaient d’autres desser-
vants du culte. On connaît à Palmyre un afkal de cAzîzû 4 et un autre de "Aglibôl et
Malakbel 5 ; attesté souvent en nabatéen 6 et une fois à Hatra 7, ce terme semble d’origine
accadienne, mais il était probablement emprunté par l’intermédiaire de l’arabe 8. Une
inscription de Doura-Europos précise que « l’idole de la source » était Yarhibôl, et accom-
pagne un relief le représentant radié comme il sied au dieu solaire, mais croissant aux
épaules 9. Cet ex-voto assez rustique a été dédié par les archers de la tribu des benê Mîtâ
1 CRAI 1966, p. 162, J. Starcky, AAS 7, 1957, pp. 115-122.
2 CRAI 1966, pl. I, 1 près p. 162. Cette pierre a depuis disparu.
3 CIS II, 4064, 4065 ; la traduction du Corpus par « custos septi fontis » est manifestement fausse.
4 CIS II 3974.
5 Inédit du tombeau d’Artaban.
6 J. Cantineau, Le Nabatéen II, p. 66 (souvent avec métathèse ’kpV)\ le titre désigne une dignité
importante.
7 Hatra n° 67 (A. C a q u o t, Syria 32, 1955, p. 267 : 'pk[l]' rb’ d’ih’, « le grand afkal du dieu ».
8 Rosenthal, Sprache, p. 90 (du sumérien apkallu, « sage, savant »), Grammaire, p. 150.
9 M. Rostovtzeff, F. E. Brown, C. B. Welles, Dura Report VII-VIII, New Haven 1939,
p. 264, pl. 35, 2; Inv. Doura, n° 33, TMP, p. 212, pl. 123; H. S eyrig, Syria 18, 1937, p. 120 et 36, 1959,
 
Annotationen