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Gawlikowski, Michał; Michałowski, Kazimierz
Palmyre: fouilles polonaises (Band 6): Le temple palmyrénien: étude d'épigraphie et de topographie historique — Warszawa, 1973

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https://doi.org/10.11588/diglit.41251#0131
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CONCLUSION

Les sanctuaires discutés au cours de cet exposé appellent une distinction fondamentale :
certains ont appartenu à des tribus, tandis que d’autres servaient les cultes commu-
nautaires.
Parmi les sanctuaires tribaux, la plus grande importance incombait à ceux qui sont
devenus les centres religieux des quatre tribus municipales ; cependant, deux au moins
sont beaucoup plus anciens que l’instauration de ces tribus, survenue probablement sous
Néron, sinon plus tard encore. Ils se rattachent donc aux conditions sociales de la Palmyre
préromaine, quand chacune des tribus se regroupait autour de son haut-lieu. Si le « jardin
des dieux » des benê Komarê remonte probablement à l’époque amorite et si le sanctuaire
de Ba'alsamên, domaine des benê Marzîn, n’a été fondé que vers 11 p.C., on manque de
données pour les autres, tels les sanctuaires d’Arsû, d’Atargatis, de Belhammôn (dont le
culte est certainement plus ancien que son temple construit en 89 p.C.). Il paraît certain
que les cultes tribaux s’établissaient progressivement, au fur et à mesure de la formation
des tribus elles-mêmes, et qu’il n’est pas question d’un plan arrêté d’avance. La répartition
des cultes n’obéissait ainsi à aucun système théologique. Le culte ancestral de 'Aglibôl
et Malakbel, dieux de la végétation, n’empêchait que ces mêmes divinités fussent incor-
porées à la triade de Ba'alsamên, fruit des spéculations savantes guidées par l’astrologie
chaldéenne.
Bien entendu, la vie communautaire postulait la création de sanctuaires poliades.
Nous en connaissons deux, l’un consacré à Bel, l’autre, auprès de la source Efqâ, à Yar-
hibôl. L’origine des deux n’est pas saisissable, mais ils remontent au moins à l’époque
hellénistique. L’établissement primitif s’est formé entre les deux : la ville sur le tell, les
jardins autour de la source. Il est clair que ces deux divinités étaient les plus importantes ;
en 32 a. C., le temple palmyrénien de Doura leur est précisément consacré.
La construction du nouveau temple et la création probablement contemporaine de la
triade sont venues affermir au début de notre ère la prépondérance de Bel, identifié au
grand dieu de Babylone. Yarhibôl, bien qu’associé maintenant à lui, a gardé cependant
son antique demeure à la source et les fonctions civiques qui y étaient rattachées : nomi-
nations et témoignages de bonne conduite distribués aux fonctionnaires. Son sanctuaire
est resté néanmoins ce qu’il était : un lieu sacré primitif. Au contraire, le rituel de Bel
 
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