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Gawlikowski, Michał; Michałowski, Kazimierz
Palmyre: fouilles polonaises (Band 6): Le temple palmyrénien: étude d'épigraphie et de topographie historique — Warszawa, 1973

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https://doi.org/10.11588/diglit.41251#0132
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122

CONCLUSION

a trouvé son expression dans un programme édilitaire qui devait transformer l’aspect
de la ville.
Il semble en effet que l’influence babylonienne a joué un rôle beaucoup plus marqué
qu’on ne l’admet généralement. Comme j’ai essayé de le montrer, l’implantation des
monuments majeurs de Palmyre s’explique le mieux dans l’hypothèse du rite processionnel.
Le temple important de Nabû, voisin du téménos de Bel, semble tout autant que ce dernier
indépendant des divisions tribales, et ce rapport entre les deux divinités babyloniennes ne
peut résulter que du lien qui les unissait dans leur pays d’origine. C’est la Grande Colonna-
de, après le chemin du wadi, qui a fourni le cadre du cortège de la fête, probablement celle
de Nîsan. Au quartier ouest, d’autres portiques réglaient le parcours : le sanctuaire des
dieux arabes et un autre, d’attribution inconnue, y croisaient leurs colonnades d’accès
respectives ; le premier était peut-être tribal (les benê Zabdibôl y ayant manifesté une
certaine activité). Un temple du Soleil, dont l’emplacement n’est pas connu, semble
patronné par l’Etat vers la fin de la Palmyre indépendante. Ainsi, le plan d’urbanisme,
avec les principales artères réunissant deux aires sacrées aux bouts opposés du site, apparaît
dominé par les exigences du culte dont on entrevoit certains aspects extérieurs qui peuvent
correspondre au rituel babylonien.
La forme architectonique des sanctuaires mérite une étude particulière. D’une manière
générale, on relèvera l’importance reconnue des cours et des portiques, ainsi que l’usage
très répandu des salles de banquets, soit à l’intérieur du péribole, soit indépendantes.
Ces traits restent en rapport avec la profusion des cultes secondaires rattachés à ceux de
grands dieux. La dévotion du dieu anonyme occupait une position particulière ; elle était
en effet essentiellement privée, par opposition aux cultes poliades et tribaux, et en tant
que telle n’avait pas besoin d’un cadre institutionnel. Ses monuments étaient admis dans
les sanctuaires d’autres divinités, notamment au quartier ouest et à la source Efqâ.
 
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